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doubt has no cure ≈ aditi

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29.02.16 19:40
† Aditi (Aila) Sharma.

without any limits,
my heart has loved you only
I have wished for you alone
in every prayer of mine.

ton âge : Elle est jeune, Aditi. Elle a 26 ans et parfois c’est comme si elle en avait moins encore. Fille unique, elle n’a jamais pu comparer son âge à qui que ce soit. Elle n’était jamais la plus grande, jamais la plus jeune. De son point de vue, ce n’est qu’un chiffre. Elle pourrait très bien avoir encore douze ans que cela ne changerait rien à sa compréhension du monde.
ton surnom : Elle aurait aimé que ça soit Rani (Reine), mais qui ici aurait compris à part elle ? Depuis son plus jeune âge, elle n'est qu'Adi, surnom affectueusement donné par ses proches. Autant dire que plus personne ne l'appel comme ça aujourd'hui. Miss Sharma, c'est tout ce qui reste. Un peu de politesse parmi les insultes, un peu d'élégance parmi la vulgarité locale. Et si certain ose l'appelait la Paki ou encore l'Arabe, alors qu'elle assume ses origines purement indiennes, elle coupe les langues sans broncher.
ton job : Elle était avocate, sans pour autant chercher à faire parler d'une justice dans un coin du pays où il est difficile de se faire entendre. Après avoir assisté un grand nom du milieu, elle a finalement offert ses services là où elle pouvait faire le plus mal. Il faut dire qu'Aditi était assez douée pour interroger et faire perdre la tête aux plus endurcis des voyous. Elle fait aujourd'hui partie de l'équipe qui gère la sécurité au Rosebud.
feat : Bhumika Arora
statut : Elle fait partie de ces cœurs qui n’ont pas eu le temps d’aimer, ni d’espérer que la vie pouvait offrir autre chose que ce qui lui avait déjà si peut donner.
the player.
ton pseudo : Elow' ;
ton âge : 23 ans ;
inventé, pv, scenario ? : Inventé (je vais sans doute passer pour une psychopathe, mais je pense que j'ai trouvé le bon endroit pour.) ;
ton avis sur le forum ? : Je suis tombé dessus par hasard il y a peu et puis votre contexte m'a fait craquer. Il y avait un perso à moi qui n'attendais que d'être exploité ici, faut croire. (bon je préviens, je ne suis pas en période très active, mais j'ai craqué. Je ferais de mon mieux, promis !)

tes tics, tes manies, tes envies : Elle ne peut pas passer inaperçu. Elle est trop grande, trop fine, trop bronzée. Elle a des grands yeux qui semblent explorer le monde et des lèvres qui attendent d'être croqué. Pourtant, pour l'approcher, c'est une autre affaire. Elle possède une démarche assurée et ses grands pas l'éloignent de la vie des autres. Elle ne porte que des vêtements qui la cachent, qui camouflent sa peau, mais qui n'arrachent en rien à son élégance. Elle n'a rien à cacher pourtant, sa peau semble parfaite et douce et ce n'est pas sa couleur qui va changer quoi que ce soit tant que son visage est visible. Elle se cache, ouvertement, mais pas complètement. Elle assume sans assumer. Elle a souffert d'une beauté trop prématurée et a vite compris que cette qualité pouvait se transformer en défaut si elle ne savait pas l'utiliser avec précaution. Ce qui tranche, l'attire. Un coteau, c'est comme une plume. D'une façon ou d'une autre, ça trace un chemin et une image, que ça soit avec de l'encre ou du sang. C'est ce qu'elle a appris en premier. Viser, lancer, couper. Entre ses longs doigts les lames glissent pour disparaitre dans le silence. C'est une passionnée, une rêveuse. Une lame ne peut pas la décevoir, surtout si elle est correctement dirigée. Une lame, c'est plus fiable. En grandissant à San Dolores, elle n'avait pas le choix que d'apprendre avec ce qu'elle avait sous la main. De créer l'opportunité là où il n'en résidait aucun. Cette capacité, c'est un peu son secret. C'est un peu son joker. Elle a conscience qu'il y a quelque chose de fragile dans sa façon d'être, alors autant berner le regard des plus naïfs et changer les choses le moment venue. Elle a un problème avec la nuit. Comme avec le jour. Elle ne supporte pas l'idée d'être aveuglée. Soit par la lumière soit par l'obscurité. Ne plus distinguer les choses lui fait peur, tout simplement. Elle a souvent craint que ses yeux la lâchent un jour et qu'elle se retrouve coincée dans un monde qu'elle ne pourrait plus jamais comprendre. Dans un monde où elle ne pourrait plus jamais survivre. Peut-être qu'au fond, elle ne veut plus être vulnérable. Qu'elle ne veut plus être blessée par d'autres. Elle avait cultivé son caractère en espérant être toutes ces choses que sa soeur était, mais désormais, elle était confrontée à l'idée que cela ne la préservait pas du mal qui pouvait l'atteindre. Elle n'a pas de foyer. Elle jongle, d'appartement en appartement, sans jamais rester très longtemps. Elle n'accumule rien, ne garde rien et se contente de peu. Il lui arrive parfois de tout jeter, comme si elle balançait derrière elle une ancienne identité. Elle n'attire pas les soupçons, Aditi. Elle est amicale, drôle, visiblement gentille et généreuse. Elle blague volontairement quand elle sent que la personne d'en face et réceptive et souris aussi souvent qu'elle le peut, aussi simplement que possible. Elle n'est pas fausse, elle s'adapte juste. Elle est différente de visage en visage, parce qu'aucune personne ne désire ni ne voit la même chose en elle. Elle ne ment pas comme elle respire, elle utilise même la vérité de la manière la plus facile qu'il soit. Elle dit ce qu'elle pense, avec une dose de diplomatie et de compréhension. Si ses années de droit lui avaient bien appris une chose, c'était que le mot avait une fonction particulière et que bien assemblée, il était aussi affuté qu'une lame. S'il y a une chose dont elle a hérité, c'est d'un amour profond pour la bonne nourriture. Aditi ne connaît pas les fastfoods, elle ne connaît pas ses restaurants qui vendent à un prix trop élevé des boîtes de conserves. Plus jeune, elle n'avait jamais eu assez, alors aujourd'hui elle faisait en quantité. Le sel n'était plus le seul ingrédient de ses plats. Elle prépare elle-même ce qu'elle mangeait, même lorsqu'elle travaillait, même pour ses colocataires. Et elle essayait tout. Des recettes les plus improbables aux classiques. D'un autre côté, elle aime beaucoup partager ce qu'elle fait, faire gouter. Il n'y a pas de meilleure façon que de tromper le coeur des autres. Marcher seule dans la rue, quand l'heure ne signale rien de bon, l'a souvent conduite à affronter des situations dangereuses. Des situations qui faisaient palpiter son cœur et qui poussaient ses jambes à faire de plus grand pas. Par chance, elle ne s'était réellement faite agresser qu'une fois, alors qu'elle débarquait à Cliffshire. Un homme plus pauvre qu'elle ne l'avait jamais été, avait tenté de lui prendre tout ce qu'elle possédait. Et si dans sa lutte elle avait perdu quelques centimes, elle avait réussi à s'échapper de l'emprise de l'inconnu avec justesse. Sa nuit aurait pu être pire, elle le savait. Depuis six ans maintenant, elle fait du Krav Maga. Un de ces anciens colocataires le lui avait conseillé, c'était ce qu'il y avait de mieux pour une femme selon lui. Alors quand elle dit partir à la gym, elle ne parle pas de courir sur un tapis roulant pour perdre un petit ventre rond inexistant. Elle a un souci avec les armes à feu. Elle trouve ça trop facile, trop prévisible. Elle n’est pas hyper douée avec une arme dans les mains, même si elle vise correctement. Dans le cadre de son travail au casino, elle doit en avoir une. Lorsqu’on menace avec une arme, il n’y a pas de preuves physiques, là où une lame laisse toujours une marque. Elle possède donc une Glock 31 pour son travail, qu’elle utilise dans le cadre de séance de tir pour s’améliorer.

dans tes souvenirs, raconte-nous la première fois où tu as été confronté au « mal ». quelles étaient alors tes options et quel a été ton choix ? ✚ Elles étaient indésirées, elle et sa sœur. Une fois sorties du néant, elles semblaient être un présage de malheur pour une mère qui n'avait aucune affection, aucun cœur. Le mal, c'était cette femme. Depuis toujours, depuis qu'Aditi est capable de penser. Depuis qu'elle est capable de se souvenir. Chaque faux pas avait son prix et sa mère n'avait manqué aucune occasion pour lever la main lorsque ses filles l'exaspéraient. Et puis il y a ce jour où c'est un peu trop. De l'huile grignote une peau trop jeune et le monstre se noie dans son sang. Un accident et une découverte. Le mal peut sombrer si on sait ou planter la flèche. Entre le choix de subir et le choix de stopper la menace, Aditi avait pris la seconde option dans ses bras sans aucune hésitation. tes choix de vie t'ont-ils déjà apporté des ennuis ? ✚ Pour l’instant aucun. Elle semble protégée par une ombre qu’elle ne comprend même pas. La prison n’a jamais été une option. Ni la colère de ceux qu’elles croisaient. Aditi, c’est un serpent. Elle change de peau aussi souvent qu’elle le peut, flattant sans cesse les potentiels dangers, agissant dans l’ombre et la tranquillité. C’est ce qui l’a poussé à aller en droit. Pas pour défendre les autres, mais pour pouvoir se défendre elle-même. Savoir quand la loi était de son côté et comment l’utiliser en cas de besoin. Elle n’est pas impulsive, à agir bêtement sous la colère. Elle se contente de se retenir, jusqu’au bon moment. Elle se contente d'apparaitre quand on l'a oublié. quelle importance accordes-tu à l'humanité dans son ensemble ? comment te comportes-tu socialement ?  ✚ Elle n'a jamais connu cette image d'espoir qu'accordent les gens à l'humanité. Elle a parfois l'impression de le ressentir, lors de tout petit moment, mais s'il y a bien une chose qu'elle a retenue, c'était qu'il n'y avait pas plus stupide que ceux qui s'accrochaient aux faux espoirs. Que ceux qui rêvaient sans agir, sans bouger. Elle n'a plus espoir en rien et se contente d'être ce qu'elle n'est pas, pour rentrer dans le moule. Elle sait que c'est la normalité peut la préserver des dangers de sa propre folie. Alors elle sourit, elle tend la main, elle dit des bêtises pour faire rire le monde et essaye de camoufler la bête en elle. serais-tu plutôt la « tête » ou la « main » ? ✚ Il faut être idiot pour croire qu'un être seul peut tout accomplir. Elle n'a jamais été la tête, aux yeux de personne, mais c'est là tout l'art de la tromperie. Elle souffle les mots aux oreilles de ceux qui lui ordonnent de faire les choses pour finalement accomplir ses propres désirs. Elle une main aux parfums de tête.  quelles sont tes pires craintes et tes plus grandes angoisses ? ✚ L'aveuglément le plus total. Que ça soit ses yeux ou son cœur, elle n'aime pas le doute et les brouillards qui dissimulent. Elle ne veut pas vivre dans un monde fantôme où il est impossible de distinguer les choses. Elle du genre à préférer savoir la fin d'un film plutôt que d'attendre, elle du genre à deviner son futur plutôt que laisser le destin s'en charger. Les imprévus, les surprises, elle n'aime pas ça. Elle est effrayée par des phrases qui ne veulent rien dire et des conversations qui ont une fin qu'elle ne peut deviner. dans ces adjectifs, le(s)quel(s) te définis(sent) le plus ?✚  improvisation, impétuosité, rêverie, instabilité, adaptivité, sens pratique, intuitivité, négligence, gaspillage, passivité, habitude, introversion.



be quick... or be dead.


≈ i was nine when darkness came


Elles sont née une nuit de pleine lune, les deux petites indiennes. Aditi et Aila. Des sœurs jumelles, ont découvert le monde à quelques minutes d'écart. Deux âmes, liées à jamais ensemble, dans l'amour comme dans la haine. Un père constamment absent et une mère qui aurait préféré mourir plutôt que de devoir élever deux filles. Harpreet se sentait forcer, elle n'avait rien de maternelle, pas pour elles. Ayant connu une vie particulièrement douloureuse à cause de son statut de femme, elle souhaitait un fils. Un garçon qui en grandissant la protégerait et serait capable de se protéger. Un garçon qui lui aurait dû lui apporter la fortune et le bonheur. Maintenant, elle se sentait stupide d'avoir cru aux paroles d'une voyante qui lui avait pris son argent pour rien. Le peu d'espoirs qu'avait dans son regard s'étaient envolés, laissant place à une perpétuelle déception. Avec le temps, les soupire se changèrent en coups, parfois brutaux. Un rien pouvait l'énerver. Une mèche de travers, un sourire, un regard. Aditi apprenait vite. Aditi plaisait. L'enfant avait un don, celui d'attraper le cœur des gens qui l'approchaient. Là où Aila trainait. Elle avait appris à marcher plus tardivement, à parler plus tardivement et même à sourire plus tardivement. C'est elle qui buvait toute la colère de leur mère, comme un trou noir géant qui avalait tout sur son passage. Aditi n'était pas toujours épargné, mais Aila avait sans doute subi le double. « - Tu veux vendre Aila ? » Ce n'était sans doute pas une conversation à surprendre, mais dans un appartement aussi petit, qui pouvait blâmer les petites filles ? « - Gardons Aditi, laissons Aila à ton cousin. Il en fera quelque chose avec le temps. » Le silence ne présager rien de bon. « - Reparlons-en quand je reviens. Si c'est vraiment la seule solution, j'appellerais moi-même Ranjeev. » Encore un départ. Il n'avait pas le choix, enchaînant des boulots peu recommandés pour envoyer de l'argent à sa femme. Les jeunes filles n'avaient jamais compris ce qu'il faisait, elles ne s'en étaient jamais vraiment inquiétées, bien que la présence du paternel ait toujours sonné comme un moment de répit. « - Aila ! L'huile ! » Relevant les yeux vers sa mère, l'enfant de neuf ans courut vers la cuisine. Des semaines s'étaient écoulés depuis le départ de leur père. Une casserole remplie d'huile était posée sur le feu, bouillante. Comment faisait sa mère déjà ? Elle tournait l'un des boutons où elle retirait directement la casserole du feu ? « - Et dépêches-toi ! Elles ne vont pas se cuire toutes seules ces pommes de terre. Va l'aider, toi. » Aditi apparaît alors derrière elle, et dans la confusion, l'enfant décide de faire ce qui semblait être logique. Elle attrape un torchon et tente de soulever l'objet. Finalement, elle glisse, elle rate, c'est trop lourd pour ses petits bras, l'huile s'étale, éclabousse, touche son bras gauche et les jambes de sa sœur. Elles hurlent désormais, alors que le monstre arrive. Elles ont le temps de se lancer un regard, mais c'est trop tard. Aila se prend les premiers coups, affectueusement donné avec un balai. Alors qu'elle lui reproche d'être une bonne à rien, elle se tourne ensuite vers Aditi. Elle avait lâché à terre les pommes de terre qu'elles venaient de découper. Peu importe si ses jambes lui brulaient, elle avait échoué, elle aussi. C'était une punition. Jusqu'ici, aucune des filles n'avaient songé à répondre. Pour elle, la normalité, c'était ça. Une erreur, une punition. Pas d'erreur, une punition quand même. Aila se mit alors à jeter sur sa mère une assiette. Elle n'aurait pas dû, elle le comprend. Elle le voit. C'est inscrit sur ce visage qui lui fait si peur. Le silence ne tarde pas à disparaitre pour laisser place à la brutalité. « - Tu défends ta sœur maintenant ? C'est ça ? » Elle tient Aditi par les cheveux, puis l'envoie bouler dans un coin. C'est fini. Elle va être vendue, maintenant, elle en était certaine. Elle sera à jamais séparée de sa sœur. Aila se met à courir, suivi par sa mère. Elle passe sous la table, mais son pied l'arrête et elle tombe. Elle a mal au nez maintenant, quelque chose s'est cassé. Elle saigne, mais elle n'y songe pas. Ses pensées se tournent tout droit vers cette possibilité de ne plus être ici, avec sa sœur. De ne plus être auprès de la seule personne qui compte. Elle s'agrippe, à tout ce qu'elle peut, au drap qui survole la table. Elle n'écoute pas les mots affreux qui semblent être la seule musique des lieux. Aditi hurle plus loin, elle supplie. Des objets tombent, elle reçoit un coup. Puis un second. Elle tire toujours, des journaux tombes. Lorsqu'elle ouvre les yeux, sa sœur tente de la défendre. Et puis quelque chose se produit. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle attrape les ciseaux devant elle et se retourne. Sa mère lui tourne le dos. Aditi pleure, sa mère aussi. L'une de douleur, l'autre de colère et de frustration. « - Avec celle-là, tu vas arrêter de chouiner, tu vas voir. » Elle lève le bras, mais c’est inutile. Aila plante les ciseaux dans le dos de sa mère, comme la fois où celle-ci avait planté son couteau sur la table, embrochant l’oiseau qui s’était plutôt cogné à la fenêtre. « Dommage qu’on ne puisse pas le manger. » avait-elle dit à l'époque. Les yeux se tournent vers elle, les pas s’avancent vers elle, mais la bête s’effondre, recrachant du sang, surprise, dans l’incapacité de pouvoir changer d’expression. Aila échange un regard avec Aditi. Après un moment, elles comprennent. Elle n’allait plus jamais se relever. Et une étrange pensée traverse l'esprit de la jeune enfant : Quel dommage qu'elle n'ait pas fait ça plus tôt....



≈ i was twelve when i lost control


S'il y a bien une chose qui caractérise San Dolores, c'est que c'est un endroit où les questions ne se posent plus. Accident fut le seul mot noté dans un rapport de police évasif qui préférait classer l'affaire plutôt que d'admettre que le diable avait possédé deux petites filles. En réalité, au vu des blessures apparentes des deux gamines, la seule solution était d'offrir un avenir meilleur à des âmes perdues. Pour le père de famille, ce drame n'avait rien de déconcertant. Quelque part, il se voilait la face, disant à son entourage qu'un voleur avait commis ce crime. D'un autre, il avouait que sa femme était devenue odieuse et que sa mort, bien que tragique, était une bonne chose. Ses filles n'avaient pas eu le choix. Les mensonges qui sortaient de sa bouche n'étaient qu'un moyen de toucher les cœurs des généreux, qui ne se faisaient pas prier pour offrir un billet ou deux. De quoi payer son alcool et ses soirées. Tout était bon à prendre et pour le moment, il ne voulait pas se défaire des petites tant elles restaient utiles. Et pour parfaire son image de père, il offrit à ses deux filles un cadeau bien particulier. Des chaussures, noir pour Aila, blanche pour Aditî. Ainsi il savait toujours qui était qui. Avec le temps, son jeu de rôles finit par payer. Une riche héritière tomba sous son charme. Fille de politicien, elle se délaissa des règles de son père pour tomber dans les bras de ce qui était à ses yeux un « vrai homme ». Bien entendu, elle s'était rapidement attaché aux filles – par pure technique de drague. Quand aucun regard n'était posé sur sa façon de faire, elle était aussi indifférente qu'un mur. Six mois plus tard, la voilà mariée, fière belle-femme qui pour confirmer son statut n'hésite pas à faire transférer les filles dans une meilleure école. Elles ont du retard, mais ce n'est qu'un détail. Elles se débrouilleront. « - Qu'est-ce qu'il fait ? » « - Je crois que c'est un jeu. » Assisent devant la télévision – grande nouveauté – elles regardaient un film sans savoir ni le nom, ni l'histoire. Un homme en uniforme tentait de se pendre avec un drap. « - ça n'a pas l'air drôle. On dirait qu'il a mal, c'est triste. » Aila haussa les épaules, ne sachant pas quoi répondre. Finalement, c'est leur belle-mère qui rompit le silence apparaissant derrière elle, rentrant de ce qui devait être une longue après-midi shopping. « - Mais non, pauvre idiote, c'est un film. Ils font semblant, c'est tout. C'est très amusant. Allez-vous coucher maintenant, je ne vous veux pas dans le coin quand votre père sera là. Oust. » Il y avait un parfum de tranquillité avec les mois qui passèrent. Aditi se faisait toujours remarquer, comme auparavant. Les amies de sa belle-mère craquaient toutes. Aila finissaient parfois par passer inaperçu et cette différence faisaient naitre en elle une profonde jalousie. Une colère silencieuse qui ne tarderaient sans doute pas à se faire entendre. Et si les jeunes filles restaient inséparables, l'une était aussi visible que le soleil quand l'autre se fondait dans son ombre. « - Ce n'était pas drôle du tout ! » Mais pour les filles ça l'était. Dernièrement, elles avaient appris à jouer la comédie. Comme dans les films. Elles essayaient de retenir leur respiration pour faire croire à la noyade. Elles restaient dans leur lit sans bouger pour faire croire à la mort. Et puis une fois, elles ont même fait croire à leur belle-mère qu’elles étaient devenues aveugles. Comme deux âmes cherchant à trouver la lumière, Aditi et Aila cherchaient à se faire remarquer, fatiguée d’être ignoré lorsqu’elles étaient chez elles. Elles avaient onze ans. « - Aditi est formidable, tu as une fille adorable. Quel dommage que sa sœur ne soit pas à la hauteur. Comptes-tu faire quelque chose pour changer ça ? La pension peut-être ? » Belle maman avait des amis et la conversation sembla affreusement familière à Aila qui eut l’impression que le monde n’avait pas changée. Qu’est-ce que sa sœur avait de plus qu’elle ? Et surtout pourquoi ne pouvait-elle pas être elle, tout simplement ? Seule témoin de cette discussion, l’enfant sentie quelque chose de nouveau en elle. Sa jalousie s’était transformé en haine. Et puis finalement, c'est le jeu de trop.  Un an plus tard, c'est la blague en plus qui brise toute une existence. Aila arrive à convaincre sa sœur de faire de nouveau la morte, bien que celle-ci ni voit plus vraiment d'intérêt. En même temps, elle était tellement aimée, elle. Prenant les draps de leur lit, elles se dirigèrent dans la cabane du jardin. Aditi devait monter sur une chaise pour passer le drap par-dessus la poutre. Aila devait tenir le drap qu'elle lâcherait à la fin. Une fois qu'elles avaient toutes mis en place, elles allèrent gouter. « - Elle arrive, vite ! » Quelques secondes. Aditi monta sur la chaise, elle donna un coup de pied, et perdit son sourire quand la douleur arriva. Les quelques mots qu'elle tenta d'exprimer firent ignorer par sa sœur qui attendit le silence. Peu après leur pause cookie, Aila était repassé dans la cabane nouée le drap à la poutre. Détail que sa sœur n'avait pas remarqué. Elle échangea ensuite ses chaussures avec celle de sa sœur, se mit à pleurer et courut vers son père. « - Qu'est-ce qu'il y a ? » Son regard se posa rapidement sur les pieds de son enfant, avant de reprendre : « - Aditi, qu'est-ce qu'il y a ? » C'était Aditi qui pendait dans la cabane du jardin, mais c'était Aila qui était aujourd'hui morte aux yeux de tous.



≈ i was sixteen when i fade away


Elle ne pourrait jamais complètement changer, elle ne pourrait jamais complètement vaincre ces craintes et ces peurs qui faisaient d'elle qui elle était. Cependant, elle avait réussi à porter ce visage qui était si identique au sien. Aila était morte. Voilà ce qui était dit, voilà ce qui continuait de se dire et perdre une sœur jumelle était difficile à encaisser, difficile à surmonter. Alors quand elle échouait, personne ne le voyait. Tout le monde mettait ça sous le compte du deuil et de la tristesse. D'un vide qui devait résider dans son cœur. Ce n'était pas le cas. Cela l'aurait été si Aila avait eu un cœur, mais elle n'avait rien ressenti. Aditi avait toute représentée pour elle, mais finalement, elle était aussi devenue cet obstacle qui l'empêchait de briller. Aujourd'hui, porté son nom n'était rien de plus que ce qui aurait dû être. Aila était Aditi. Et désormais elle était seule et unique centre de toute attention. La perfection, c'était ce que l'enfant désirait désormais. Elle essayait d'être un mélange de ses propres qualités et de celle que sa sœur avait possédée. Elle pouvait le faire, elle en était capable. Elle y arriverait. Son entêtement était une chose impressionnante, tant elle avait par le passé observé sa sœur et retenait ses petites habitudes. La façon dont elle se tenait, la façon dont elle jouait et souriait. La façon dont elle se tortillait les cheveux quand elle était désolée, la façon dont elle baissait les yeux malgré sa colère. Elles étaient si jeunes, si identiques, que personne n'avait fait la différence. Que personne n'avait cherché à vérifier. Et puis il y avait pire encore. Elle avait bien vu qu'il y avait eu une part de soulagement dans les yeux de sa belle-mère. Une enfant en moins à gérer, c'était le paradis. De toute manière, Aila était faible. Elle ne faisait que pleurer. Elle était un fardeau. Personne ne regrettait sa mort, ce qui était incroyablement vexant. Voilà pourquoi elle n'avait pas de cœur. Parce que personne ne l'aimait. Personne ne croyait en elle. « - Aila n'était pas faible, c'est vous qui l'avait rendu ainsi ! » Le temps passe et les crises commencent. Elle sert le thé dans le salon, alors que sa belle-mère discute avec des amies. Elles parlent du drame d'il y a deux ans. Une enfant qui se pend, c'est rare. C'est horrible aussi. C'est presque trop irréel pour être vrai. Depuis qu'elle joue son rôle, l'adolescente se sent revivre. Elle se sent plus libre aussi, comme si ce qu'elle avait fait, était un geste nécessaire à son besoin d'épanouissement. Aujourd'hui, elle n'avait pas peur d'ouvrir la bouche. Son âge avait aussi une part de responsabilité dans sa façon de faire. Elle a une âme de rebelle désormais. Elle ne veut pas briller pour des personnes qui sont médiocres. Elle ne veut pas passer sa vie à être une servante dans une maison qui n'a jamais été la sienne. L'hypocrisie fait bouillir son sang et elle se rend compte qu'elle n'a pas besoin d'être le centre du monde quand ce même monde est remplie de visage pathétique. « - Elle… elle m'a frappé ! » Sa main avait volé, comme par magie. Sa belle-mère semblait gémir, comme une enfant. Son père lui, était perplexe. « - C'est bien la fille de sa mère. » Aditi aurait pu mal le prendre. Elle aurait pu lui en vouloir d'être comparé à cette brute, mais il n'avait pas prononcé ces mots ainsi. Il y avait, au contraire, une pointe de fierté dans ses paroles. Depuis la mort de sa sœur, il avait été plus absent encore. Plus froid encore. L'homme manipulateur qu'il avait longtemps représenté s'était camouflé dans un coin plus sombre. Il n'avait plus souris depuis qu'Aila était morte. Il avait pourtant souvent donné l'impression que ses filles n'étaient rien à ses yeux. Sans doute s'était-il refusé de dire la vérité, mais ces dernières années, ses gestes avaient prouvé le contraire. Il avait beaucoup fait pour Aditi. Il avait gardé un œil protecteur sur elle, chose étonnante. Et aujourd'hui, il le prouvait de nouveau. « - On se casse, Adi. Fait ta valise. » Alors que sa belle-mère hurlait à la trahison, la jeune fille se précipita dans sa chambre. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas été excitée par quelque chose. Qu'elle n'avait pas vu une opportunité à l'aventure et à la nouveauté. « - Pourquoi maintenant ? » Lança-t-elle à son père, alors qu'elle fermait son sac. « - Parce que je sens que tu es enfin prête. » « - Prête pourquoi ? » Le silence la rendit nerveuse alors que son père laissa tomber sa cigarette sur le sol. « - Prête à entrer dans le business familial. » La famille Sharma avait débarqué dans la ville à la fin des années 1920. Ils avaient suivi leur maitre d'époque, une famille qui avait longtemps séjourné en Inde pour affaire. En sentant que les problèmes s'accumulaient dans le pays, ils avaient décidé de retourner chez eux, emportant par la même occasion quelques personnes, dont un couple de cuisiniers. Et comme beaucoup de familles étrangères qui arrivaient à se faire une place ailleurs que dans leur terre natale, les Sharma invitèrent les autres membres de la famille, petit à petit. Cousins, frères, sœurs… Très vite, un véritable réseau était né et leur spécialité était simple : il faisait le ménage comme personne. Et à l'âge de seize ans, Aditi était une lycéenne solitaire, qui côtoyait plus les morts que les vivants.


≈ I was twenty three when I knew what to do


Les Sharma avaient besoin de quelqu'un qui connaissait la loi. De quelqu'un qui saurait protéger les siens. Aditi était la plus jeune et la seule à pouvoir entreprendre les études nécessaires pour y arriver. Et elle y arriva. À la fin du lycée, elle quitta ce monde qui lui était si familier pour découvrir celui des étudiants. La fac de droit, une chambre d'étudiante et un but bien précis avaient gouverné sa vie pendant ses années éloignées des autres. Elle n'avait jamais su qu'elle avait eu une si grande famille. Son père lui avait expliqué que par souci de sécurité, les enfants étaient éloignés. Jusqu'au bon moment. Les femmes n'étaient pas censées travailler, mais il voulait changer ça et Aditi avait réussi à prouver sa valeur. Mais elle n'avait pas encore eu son diplôme que sa famille, dans sa totalité, fut exterminée. Certains envoyés en prison, d'autres tué. Une vieille rancune, d'après les rumeurs. La distance lui avait permis d'être épargné, mais cela ne l'avait pas pour autant empêché de chercher à savoir. De comprendre. Sa curiosité était aussi tranchante que la lame qu'elle possédait au creux de sa manche. Ses études lui avaient appris à être déterminé, à trouver ce dont elle avait besoin. « - Vous connaissez la devise de ma famille alors. » Il se tenait droit devant elle, celui qui avait anéanti son nom. « - Nous ne laissons jamais de trace. » Aditi ne travaillait pas comme les autres. Elle ne se vengeait pas comme les autres. Elle avait bossé pour celui qu'elle haïssait, le temps de passer inaperçu. D'être qu'une employée comme une autre. D'être invisible. Son physique lui avait donné une place médiocre parmi les femmes du cartel, mais une place de choix pour quelqu'un qui voulait attaquer. Elle se fichait pas mal des pions qui avaient exécuté les ordres. Elle, ce qu'elle désirait, c'était tenir dans ses mains la tête de celui qui avait tout organisé. Le moment venue, elle fit les choses vite. Elle fit les choses rapidement. Et elle ne laissa aucune trace, ni de son passage, ni la mort qu'elle avait infligée. Faire disparaître les corps, c'était la spécialité des Sharma, sa spécialité à elle aussi. C'était dans son sang. Depuis l'enfance. Et ce n'était qu'une compétence de plus dans son CV. Elle enfila ensuite sa tenue d'avocate pour quelques années, avant de changer de voie. De changer de vie. Elle avait choisi le droit pour sa famille, mais sa famille n'était plus là. D'une certaine façon, c'est la chance qui lui permit de trouver un nouveau travail. L'une des personnes qu'elle avait sauvées de la prison, lui avait trouvé une place de choix dans le casino. Lui, mieux que personne, connaissait sa façon de faire. Sa façon d'interroger, sa façon de tromper et de briser les esprits les plus malins. Et d'après ses dires, elle pouvait être utile pour faire disparaître tous ces sans âmes qui étaient assez stupides pour porter plainte contre le casino.
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29.02.16 19:52
Bienvenue parmi nous et surtout bon courage pour ta fiche :brill:
Invité
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29.02.16 19:54
J'adore la bouille que tu as choisi et j'ai hâte d'en savoir plus sur ta petite avocate. doubt has no cure ≈ aditi 3210751047
Bienvenue par ici et bon courage pour ta fiche. :keur:
Invité
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29.02.16 20:04
maxwell Merci beaucoup !
Opaline Gosh, j'aime le prénom. :brill: Merci !!
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29.02.16 20:07
Bienvenue :keur: Le début de ta fiche est superbe :dead: ajoute à ça ton pseudo, et la bouille doubt has no cure ≈ aditi 3859208376 j'ai hâte d'en apprendre plus!
Invité
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29.02.16 20:18
Merci beaucoup ! :keur: :coeurs:
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29.02.16 20:42
Bienvenue et bon courage pour ta fiche prometteuse! J'adore ton choix d'avatar!
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29.02.16 21:12
Je suis en adoration devant ton perso' que ce soit la bouille, le métier, l'histoire... :aah:

Bienvenue par nous et bon courage pour ta fiche ! :brill:
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29.02.16 23:24
Joy Merci ! :D Je suis contente que Bhumika plaise, haha ! :aah:

Josefina hiii, merci ! :angry: :uhuh: calin
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01.03.16 2:05
très beau personnage que tu nous montres petit à petit et puis quel panache :stp:
bienvenue parmi nous & bonne continuation pour ta fiche :keur:
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01.03.16 10:27
Merci beaucoup ! :brill: :brill:
Naveen Pravesh
The badder they are, the bigger the reward.
Naveen Pravesh
CARTOUCHES : 342


Bang bang.
TON JOB:
TON AGE:
TES ENNEMIS, TES ALLIES:
01.03.16 10:47
Quelle beauté :brill:
Bienvenue chez toi ma belle je sûr que tu vas bien trouver ta place chez nous :siffle:
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01.03.16 11:55
Merci ! :hrt:
Je pense que je suis au bon endroit, héhé :devil:
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02.03.16 17:18
OMG ce choix de personnage !! *O*
(tu peux m'appeler Kali valou)
bienvenue parmi nous et hâte de
découvrir la suite ! <3
Avalon-Jacy Wolf
It is madness for sheep to talk peace with a wolf. ∆
Avalon-Jacy Wolf
CARTOUCHES : 830


Bang bang.
TON JOB: gérante d'un casino et, accessoirement, blanchisseuse d'argent très sale.
TON AGE: vingt-neuf ans.
TES ENNEMIS, TES ALLIES:
02.03.16 18:09
goddamnit, ce début de fiche, une pure tuerie. doubt has no cure ≈ aditi 3210751047 :dead:
en plus on aura forcément un sacré lien si tu bosses au rosebud :siffle:
bienvenue chez toi, t'as en effet trouvé le lieu le plus magique pour exploiter ce personnage du tonnerre. :perv:
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03.03.16 11:02
Kali (Ouh, avec plaisir. :coeurs: )
Merci beaucoup :pliz: (puis-je ajouter que mon amour pour Matt Smith n'a pas d prix ?) :perv:

Avalon hihihi, merci !! j'suis à la maison. :urock:
Ouiiiiiiiiiiii ! Je veux, je veux. :brill: :aah:
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07.03.16 23:24
Ouéeeee j'adore ta personnage ! :brill: L'idée des jumelles est juste génial quoi (pis ta miss fait du krav maga , elles vont bien s'entendre ma shosh et elle. :3 )
maintenant que tu fais officiellement partie de notre grande maison ( moustachio moustachio approuve), j'te donne des petits indices pour savoir quoi faire maintenant, et ce que le grand terrain de jeu de notown blues met à ta disposition. :keur: déjà, je te conseille d'aller lire les annexes si ce n'est pas fait, ainsi que les les règles de mr le maire, ça t'aidera à t'imprégner de l'ambiance :face:. ensuite, si tu veux te faire plein d'amis (et de bons ennemis surtout doubt has no cure ≈ aditi 3859208376 ), il faut aller poster une petite fiche de lien. et puis si vraiment t'es hyper pressé et que t'es un sacré joueur, il y a la loterie des rps, hyper pratique pour écrire vite et en excellente compagnie. :perv: plus classique, tu peux demander un rang, un lieu auquel on n'aurait pas pensé, un logement et puis créer ton petit scenario. voilà, t'as tous les éléments...

que ton voyage commence. :rip:
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