le partage d'un même feu (corellis)
- InvitéInvité
14.02.16 23:09
CORA + ELLIS = CORELLIS
In everyone's life, at some time, our inner fire goes out. It is then burst into flame by an encounter with another human being. We should all be thankful for those people who rekindle the inner spirit.
- InvitéInvité
26.02.16 10:23
la fille du feu
Quand la jeune Cora Svensson lui laisse un message pour le voir, Ellis trouve toujours une façon de trouver du temps. Aujourd’hui, il a décalé sa pause à la caserne. Il n’a pas plus d’une heure, mais c’est déjà mieux que rien. Les gars comprennent quand il s’agit de Cora. Ils se moquent un peu de la petite aussi parfois, quand elle vient le voir, ils sifflent, non pas vulgairement – Ellis ne le permettrait pas – mais parce que depuis trois ans, la jeune fille faisait partie intégrante de sa vie, et que tout un temps la petite semblait avoir un faible pour lui. Un crush d’adolescente, mais qui lui collera à la peau jusqu’à la fin sans doute. C’est adorable, assez pour la faire rougir de temps en temps. Mais ils ne sont que jaloux, Cora est une merveilleuse jeune femme, il a bien de la chance Ellis d’avoir eu toute son attention. Même si jamais il ne se serait permis quoi que ce soit avec elle, compte tenu de son âge. Pas comme son frère, qui ne se serait pas gêné.
Il doit la retrouver au café, elle sera là avant lui, très certainement. Ellis est toujours en retard. Peu importe les efforts qu’il fournit, à croire que sa montre retarde. Il quitte la caserne en pressant le pas, son bleu de travail sur le dos et son biper à la ceinture. Même en pause il est de service. Evidemment. Petite Cora. Si c’était à refaire, il n’hésiterait pas. Peu importe les cicatrices que ça lui a laissées, et le temps qu’il a passé à l’hôpital pour payer cet élan de bravoure. C’était long, et douloureux. Mais au moins, cette jeune fille était encore en vie. Sans cela, elle ne serait plus là. Il arrive souvent qu’on ne puisse pas sauver tout le monde. Il arrive qu’ils perdent des gens lors de leurs interventions. C’est dur, on ne sait pas toujours comment on fait pour se lever le lendemain matin, ni comment on réussit à vivre avec et pourtant. Ellis n’oublie rien, mais il encaisse. C’est en voyant Cora qu’il sait qu’il fait un des plus beaux métiers du monde, que ça en vaut la peine. Parce que ceux qui survivent, ils importent plus que tout autre chose.
Il pousse enfin la porte du café et balaye la salle du regard, tombant sur cet enfant soufflant ses bougies, les visages réjouis et puis le regard en biais de Cora sur le petit groupe. Son regard passe de l’un à l’autre, tristement. Il n’y a pas eu que l’incendie qui a bousillé sa vie. Il y a eu Maddie. Comme si le sort avait décidé de s’acharner sur cette famille. Il avait tenté de leur arraché leurs deux filles, mais Cora avait survécu. Grâce à lui, elle avait survécu. Et elle avait survécu à la mort de sa sœur. Un jour, elle s’en remettrait. Il arrive en même temps que le café et le chocolat chaud. Il sourit. « Je vois que je suis toujours aussi prévisible, c’est pour moi le chocolat chaud ? » Il ponctue d’un clin d’œil avant de venir l’embrasser sur les deux joues, prenant son visage entre ses mains. Il s’assied, en face d’elle et prend son café. « Comment vas-tu ma belle ? Ca avait l’air urgent dans ton message. » Quelque part, il s’était tracassé. Mais comme à son habitude, il ne le montrait pas trop.
Il doit la retrouver au café, elle sera là avant lui, très certainement. Ellis est toujours en retard. Peu importe les efforts qu’il fournit, à croire que sa montre retarde. Il quitte la caserne en pressant le pas, son bleu de travail sur le dos et son biper à la ceinture. Même en pause il est de service. Evidemment. Petite Cora. Si c’était à refaire, il n’hésiterait pas. Peu importe les cicatrices que ça lui a laissées, et le temps qu’il a passé à l’hôpital pour payer cet élan de bravoure. C’était long, et douloureux. Mais au moins, cette jeune fille était encore en vie. Sans cela, elle ne serait plus là. Il arrive souvent qu’on ne puisse pas sauver tout le monde. Il arrive qu’ils perdent des gens lors de leurs interventions. C’est dur, on ne sait pas toujours comment on fait pour se lever le lendemain matin, ni comment on réussit à vivre avec et pourtant. Ellis n’oublie rien, mais il encaisse. C’est en voyant Cora qu’il sait qu’il fait un des plus beaux métiers du monde, que ça en vaut la peine. Parce que ceux qui survivent, ils importent plus que tout autre chose.
Il pousse enfin la porte du café et balaye la salle du regard, tombant sur cet enfant soufflant ses bougies, les visages réjouis et puis le regard en biais de Cora sur le petit groupe. Son regard passe de l’un à l’autre, tristement. Il n’y a pas eu que l’incendie qui a bousillé sa vie. Il y a eu Maddie. Comme si le sort avait décidé de s’acharner sur cette famille. Il avait tenté de leur arraché leurs deux filles, mais Cora avait survécu. Grâce à lui, elle avait survécu. Et elle avait survécu à la mort de sa sœur. Un jour, elle s’en remettrait. Il arrive en même temps que le café et le chocolat chaud. Il sourit. « Je vois que je suis toujours aussi prévisible, c’est pour moi le chocolat chaud ? » Il ponctue d’un clin d’œil avant de venir l’embrasser sur les deux joues, prenant son visage entre ses mains. Il s’assied, en face d’elle et prend son café. « Comment vas-tu ma belle ? Ca avait l’air urgent dans ton message. » Quelque part, il s’était tracassé. Mais comme à son habitude, il ne le montrait pas trop.
(c) AMIANTE