† isobel fraser. La maladie, la folie et la mort sont des anges noirs qui ont veillé sur mon berceau et m’ont accompagné toute ma vie. | ton âge : quarante-trois ans. Mais l'âge n'a pas d'importance, au contraire. Le vin ne se bonifie-t-il pas avec le temps ? Les ridules aux coins de ses yeux ne l'empêchent pas de se regarder dans le miroir chaque matin. ton surnom : Madame la Baronne. Elle aime assez. Le sourire au coin des lèvres, le regard souverain. Cela lui va bien. ton job : d'abord mannequin de lingerie fine, puis épouse d'un homme trop vieux pour elle, elle s'est fait entretenir jusqu'à ce qu'elle use de ses nouveaux privilèges pour gagner son indépendance, un pouvoir qui la faisait saliver, Isobel, baronne de la drogue. feat : la sublime, l'unique, Cate Blanchett. statut : veuve, le mari emporté par la démence, un mari qu'elle a aidé à mourir de ses propres mains. L'amour vous fait parfois faire des choses inexplicables. the player.ton pseudo : ton âge : tsss. ça ne s'demande pas. inventé, pv, scenario ? : inventé ton avis sur le forum ? : |
tes tics, tes manies, tes envies : CARAVANE elle vient d'un milieu modeste, trop modeste pour elle. Une mère qui n'a que seize ans quand elle la met au monde, un père à peine plus vieux, shooté à l'héroïne. Raina aimait ses parents, jusqu'à la mort de son père. Après cela, rien n'a plus jamais été pareil. Ce monde n'était pas pour elle, elle valait mieux que ça, elle l'a toujours su. ✚ MANNEQUIN à quinze ans, elle a vu une opportunité. L'opportunité de changer de vie, de sortir du cercle infernal. Elle a signé, elle est devenue mannequin lingerie - oui, à cet âge. Mais elle n'a pas signé de son vrai nom. Ce jour-là, elle est devenue Isobel, jetant Raina loin derrière elle. Sa première action avec son salaire en poche fut de quitter sa mère et cette caravane. Tout plutôt que d'aider cette femme plus intéressée par l'argent que pouvait ramener sa fille qu'à tenir son rôle de mère. ✚ ÉPOUSE c'est à ses dix-neuf ans qu'elle l'a rencontré. Luther. Il avait quarante ans, jamais marié, un riche célibataire qui a su la charmer. Au début, elle y a vu une opportunité. Encore. Puis elle est tombée amoureuse, un amour pur et sincère, et surtout réciproque. Et quand elle est devenue Madame Fraser, trois ans plus tard, elle a abandonné le mannequinat. ✚ ENNUI mais à ne rien faire que de tenir la maison, Isobel s'est cherchée une activité. Ils n'ont pas eu d'enfants, Luther n'en voulait pas. Elle, elle n'y voyait pas trop l'intérêt non plus. Ils se suffisaient. Isobel s'est alors servi de l'argent et du pouvoir de son mari pour entrer dans un domaine qu'elle connaissait bien, pour être tombée dedans dans sa période mannequin : la drogue, en tout genre. ✚ BLUE JASMINE la blue jasmine est le nom de cette drogue qu'elle a fabriqué. Une petite pilule qui change la vie. Indétectable si prise de petite dose non-quotidienne, mais évidemment trop addictive pour que l'on puisse s'en passer. Quand la blue jasmine fait son effet vous ne faites pas que planer, il y a les hallucinations, la sensation de plénitude, l'impression que tout peut vous réussir, jusqu'à ce que les effets se dissipent, étrangement en douceur, vous laissant un goût de sucré en bouche, et l'envie terrible de recommencer. Jusqu'à ce qu'une dose de trop vous fasse succomber, littéralement. ✚ MALADE Il y a huit ans, on a diagnostiqué les signes d'un Alzheimer précoce à Luther. Les choses ont empiré de façon exponentielle, elle n'a rien vu venir. Elle n'en dormait plus, mais elle a pris soin de lui, jusqu'au bout. Elle pensait pouvoir tenir, vraiment. Pour lui. ✚ AMOUR par amour, rien n'est impossible. Même de mettre fin à la vie de l'être aimé. Il y a un an et demi, Luther a eu une période de lucidité. Ca arrive, on ne peut pas l'expliquer. Elle a retrouvé son mari l'espace d'une journée, une journée complète. Elle n'oubliera jamais le cadeau qui lui a été fait. Mais ce jour-là, il lui a demandé de l'aider... à mourir. Ce qu'elle a fait, le lendemain, quand elle s'est réveillée aux côtés d'un homme qui ne se souvenait pas de leurs vingt-deux années de vie commune. Elle lui a raconté leur histoire, une dernière fois, avant de poser un oreiller sur son visage et de lutter, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune résistance, plus rien que ses larmes et son chagrin. Des heures, elle est restée allongée à ses côtés, l'aimant une dernière fois, jusqu'à ce que les domestiques les trouvent étendus là, blotti l'un contre l'autre. ✚ BARONNE aujourd'hui, Isobel s'est relevée. Digne et fière, Madame la Baronne. Aujourd'hui, elle en impose, elle crainte et respectée, parce qu'elle a su faire sa place et qu'elle sait toujours le faire. Elle semble intouchable, divine. C'est l'image qu'elle entretient, la Veuve Fraser, vous ne voulez pas vous la mettre à dos, même le maire lui mange dans la main. Enfin, parfois.
dans tes souvenirs, raconte-nous la première fois où tu as été confronté au « mal ». quelles étaient alors tes options et quel a été ton choix ? ✚ Elle avait six ans quand il est mort, son père. Les veines gorgées d’un liquide létal. Héroïne. Elle l’a retrouvé le visage bleuté sur son lit, dans la caravane. Elle revenait de l’école, seule, la gamine n’a pas appelé, restant prostrée dans les bras du cadavre jusqu’au retour de sa mère, après son service. Sa mère qui a hurlé, à tel point que la petite hurlait, elle aussi en se bouchant les oreilles. Son père était mort, et sa mère, sa mère est devenue hystérique. Comme si elle n’était plus là, elle a dégagé sa fille pour pleurer sur le cadavre de son compagnon. Ce soir-là, elle a perdu ses deux parents : l’un par la drogue, l’autre par le chagrin. tes choix de vie t'ont-ils déjà apporté des ennuis ? ✚ Ses choix de vie ont tous eu un but bien précis, emplis d’ambition. Elle a toujours su où elle voulait aller : au sommet. Cela a débuté quand elle signé son premier contrat de mannequin sous le nom d’Isobel. Adieu Raina, la raté. Bonjour Isobel, la déesse. Elle s’est cassé la figure plusieurs fois la blonde, mais ce n’était que pour mieux se relever, les jambes tremblantes mais la rage au ventre. Toujours. Jusqu’au jour où la poupée de porcelaine est devenue La Baronne. Aujourd'hui, chaque décision est mûrement réfléchie, pour ne jamais plus être impliquée, ni inculpée. quelle importance accordes-tu à l'humanité dans son ensemble ? comment te comportes-tu socialement ? ✚ Isobel est humaine, vraiment. Peut-être un peu hautaine, un peu divine. Mais elle fait partie du commun des mortels, si on la blesse elle saigne. On a tendance à l’oublier quand on voit l’empire qu’elle s’est fabriqué toute seule, dans sa prison dorée. Isobel est une hôte charmante, adorant les galas, les réceptions dans sa villa. Elle se nourrit de la populace, de leur enivrement, de leurs rires et leurs éclats de voix. Elle aime voir ses chambres remplies de couples s’ébattant, entendre leur jouissance, leurs halètements d’animaux. L’être humain est si instinctif, si primitifs. Puis ainsi, elle a l’impression d’être moins seule, depuis qu’il est parti. serais-tu plutôt la « tête » ou la « main » ? ✚ La tête. Elle ne prendrait jamais le risque de salir ses mains manucurées. Non mais, vous avez bien regardé ces mains ? Elles ne sont pas faites pour la violence, le sang. Et pourtant, elles sont sales. Très sales. Madame sait se servir d’une arme et plutôt deux fois qu’une, elle ne se risquerait jamais à sortir sans une arme sur elle. Et puis il y a son meurtre, celui de l’homme qu’elle a aimé. Celui qu’elle a aidé à mourir alors qu’il perdait peu à peu tout ce qui faisait de lui cet homme, justement. Elle l’a aidé. Mais elle n’oubliera jamais la sensation, la peur, l’angoisse et l’horreur de son geste. Autant que possible, elle ne se mêle pas des cadavres. Elle est le cerveau de l’opération, sans elles, ils ne seraient rien. quelles sont tes pires craintes et tes plus grandes angoisses ? ✚ De quoi aurait-elle peur aujourd’hui ? Il ne lui reste que son empire à perdre ayant perdu l’amour de sa vie il y a trois ans à peine. Ce souvenir l’angoisse toujours, la fait souffrir chaque nuit et provoque les insomnies. Elle a peur bien sûr, Isobel vit seule dans cette grande maison, seule, sans lui. La solitude l’angoisse. Terriblement. Elle n’a même pas eu d’enfant avec lui, aucun être cher auquel se raccrocher. La solitude est sa plus grande peur. Perdre son empire est secondaire, mais peut-être tout aussi effrayant par moment. dans ces adjectifs, le(s)quel(s) te définis(sent) le plus ? (indique les en gras) ✚ improvisation, impétuosité, rêverie, instabilité, adaptivité, sens pratique, intuitivité, négligence, gaspillage, passivité, habitude, introversion.