through glass. (arsène)
- InvitéInvité
09.03.16 18:42
palpitant qui s'agite. palpitant qui réagit, ne souffre pas sous l'effort.
palpitant vivant.
les boucles rousses qui se soulèvent au rythme des saccades. boucles rousses qui sont malmenées par des mains qui viennent s'y accrocher. corps qui se cambre sous les coups de reins. paupières closes, lèvres déchirées par des dents acérées. les prunelles fixent le visage du client-amant. il est blond, elle le voit brun. ses prunelles sont aciers alors qu'elle ne voit que le bleu de celles de son géniteur.
jouissance des deux corps entrelacés quand ginévra s'imagine être adorée dans les bras du paternel, lorsqu'elle oublie qu'elle n'est qu'un réceptacle pour le foutre de cet être immonde qui la paie pour un peu d'amour temporaire.
elle se relève, s'échappe dans la salle de bain où elle s'empresse d'aller se rincer. dégoût. le miroir lui renvoie son reflet qu'elle réprouve. secret qui fait de sa vie un enfer, un calvaire. visage aux pommettes hautes qui s'inscrit dans son esprit, gueule abîmée par les années, arsène qu'elle brûle de retrouver.
l'eau démêle ses muscles alors qu'elle entend l'homme se rhabiller. fermeture éclaire qui se remonte, bruissements d'une chemise enfilée. pas besoin de lui rappeler l'argent qu'il doit laisser ; il a déjà payé. il ne s'agirait pas de se faire entourlouper.
ginévra quitte le cocon apaisant de la douche pour s'envelopper dans une serviette chaude et molletonnée.
elle s'arrête un instant devant le miroir embué, fixe l'endroit où est censé se trouver sa poitrine. l'eau ruissèle le long de ses jambes alors qu'elle se concentre sur son myocarde.
il bat. lentement. normalement. léger sourire qui s'affiche sur les lippes de la rouquine, émotion qui resserre son étau sur le palpitant en bonne santé.
ginévra quitte ses pensées pour aller s'habiller. rien d'extravagant, juste l'envie d'être élégante pour aller retrouver arsène. il n'est pas tard et elle n'est même pas certaine qu'il se passera quelque chose entre eux... mais elle sent poindre l'excitation. pourtant, il n'est pas si différent des autres...
mais il est peut-être bien le seul qui garde quelques-uns de ses traits quand elle le regarde. il est peut-être bien l'un des seuls à ne pas prendre l'apparence du complexe d’œdipe.
et puis ginévra, elle est effrayée. parce qu'elle aimerait bien qu'il vérifie si elle est toujours vivante ; si la greffe prend bien, si elle s'habitue à l'organisme qui n'est pas le sien. comment réagira-t-elle s'il lui annonce que la rémission est un échec, une aberration ?
elle hausse les épaules, passe une main dans ses cheveux courts et auburns, sort dans la rue en grimaçant face au froid mordant.
à gauche, des hommes qui la sifflent, la huent, lui font des avances grossières. ginévra qui les foudroie du regard, qui monte haut son majeur. ils rient comme des porcs, se gaussent d'avoir une réaction.
- quelle bande de cons, elle murmure pour elle-même.
ses talons claquent sur l'asphalte. elle resserre son manteau duveteux autour de son corps frêle, de son corps amaigri. elle a perdu une taille de bonnet, passant de C à B à cause de la maladie, à cause de l'appétit qui fuit.
arrivée à la demeure délabrée, la main frêle s'abat avec violence contre la porte.
toc. toc. toc.
elle rentre, n'attend aucune invitation. silhouette noire parmi les étoiles dressées dans les lampes. rendez-vous improvisé, ginévra qui cherche le visage buriné d'un arsène manqué. elle se souvient de ses mains froides sur sa peau embrasée. y'a l'image de la prunelle écorchée qui la fixe, malsaine. le corps porcelaine, qui ne demande qu'à être brisé, qui se tend pour être davantage analysé. la langue moîte qui la frôle, lui arrache un gémissement.
ginévra n'a rien ressenti pour son dernier client. ginévra ne ressent jamais rien. ce n'est qu'arsène qui lui offre les portes du paradis sur un plateau.
alors quand elle le voit, son palpitant manque un battement. pas d'amour, peut-être même pas d'affection. juste ce petit quelque chose qui la fait frémir quand elle pose le regard sur sa tignasse poivre et sel dans laquelle ses mains viennent se perdre.
elle s'approche, vient minauder autour de son maître. elle n'est pas docile ginévra, si ce n'est peut-être avec lui. elle le contourne, vient chuchoter à son oreille :
- tu veux bien m'ausculter ?
en ronronnant, l'envie de le sentir au plus profond de sa chair venant embraser son bas-ventre.
ses mains qui furettent, viennent se perdre contre la chemise. les doigts qui jouent avec les boutons, prunelles assombries par le désir. elle soupire, se recule. elle veut savoir si elle va bien alors elle ouvre son manteau, le pose nonchalamment, retire le bustier en dentelle qui lui couvrait la poitrine.
y'a la cicatrice sous son sein qui lui rappelle toujours l'épée de damoclès. y'a la cicatrice qui lui rappelle l'arrangement qu'ils ont passé, la dépendance qu'elle aura à jamais.
palpitant vivant.
les boucles rousses qui se soulèvent au rythme des saccades. boucles rousses qui sont malmenées par des mains qui viennent s'y accrocher. corps qui se cambre sous les coups de reins. paupières closes, lèvres déchirées par des dents acérées. les prunelles fixent le visage du client-amant. il est blond, elle le voit brun. ses prunelles sont aciers alors qu'elle ne voit que le bleu de celles de son géniteur.
jouissance des deux corps entrelacés quand ginévra s'imagine être adorée dans les bras du paternel, lorsqu'elle oublie qu'elle n'est qu'un réceptacle pour le foutre de cet être immonde qui la paie pour un peu d'amour temporaire.
elle se relève, s'échappe dans la salle de bain où elle s'empresse d'aller se rincer. dégoût. le miroir lui renvoie son reflet qu'elle réprouve. secret qui fait de sa vie un enfer, un calvaire. visage aux pommettes hautes qui s'inscrit dans son esprit, gueule abîmée par les années, arsène qu'elle brûle de retrouver.
l'eau démêle ses muscles alors qu'elle entend l'homme se rhabiller. fermeture éclaire qui se remonte, bruissements d'une chemise enfilée. pas besoin de lui rappeler l'argent qu'il doit laisser ; il a déjà payé. il ne s'agirait pas de se faire entourlouper.
ginévra quitte le cocon apaisant de la douche pour s'envelopper dans une serviette chaude et molletonnée.
elle s'arrête un instant devant le miroir embué, fixe l'endroit où est censé se trouver sa poitrine. l'eau ruissèle le long de ses jambes alors qu'elle se concentre sur son myocarde.
il bat. lentement. normalement. léger sourire qui s'affiche sur les lippes de la rouquine, émotion qui resserre son étau sur le palpitant en bonne santé.
ginévra quitte ses pensées pour aller s'habiller. rien d'extravagant, juste l'envie d'être élégante pour aller retrouver arsène. il n'est pas tard et elle n'est même pas certaine qu'il se passera quelque chose entre eux... mais elle sent poindre l'excitation. pourtant, il n'est pas si différent des autres...
mais il est peut-être bien le seul qui garde quelques-uns de ses traits quand elle le regarde. il est peut-être bien l'un des seuls à ne pas prendre l'apparence du complexe d’œdipe.
et puis ginévra, elle est effrayée. parce qu'elle aimerait bien qu'il vérifie si elle est toujours vivante ; si la greffe prend bien, si elle s'habitue à l'organisme qui n'est pas le sien. comment réagira-t-elle s'il lui annonce que la rémission est un échec, une aberration ?
elle hausse les épaules, passe une main dans ses cheveux courts et auburns, sort dans la rue en grimaçant face au froid mordant.
à gauche, des hommes qui la sifflent, la huent, lui font des avances grossières. ginévra qui les foudroie du regard, qui monte haut son majeur. ils rient comme des porcs, se gaussent d'avoir une réaction.
- quelle bande de cons, elle murmure pour elle-même.
ses talons claquent sur l'asphalte. elle resserre son manteau duveteux autour de son corps frêle, de son corps amaigri. elle a perdu une taille de bonnet, passant de C à B à cause de la maladie, à cause de l'appétit qui fuit.
arrivée à la demeure délabrée, la main frêle s'abat avec violence contre la porte.
toc. toc. toc.
elle rentre, n'attend aucune invitation. silhouette noire parmi les étoiles dressées dans les lampes. rendez-vous improvisé, ginévra qui cherche le visage buriné d'un arsène manqué. elle se souvient de ses mains froides sur sa peau embrasée. y'a l'image de la prunelle écorchée qui la fixe, malsaine. le corps porcelaine, qui ne demande qu'à être brisé, qui se tend pour être davantage analysé. la langue moîte qui la frôle, lui arrache un gémissement.
ginévra n'a rien ressenti pour son dernier client. ginévra ne ressent jamais rien. ce n'est qu'arsène qui lui offre les portes du paradis sur un plateau.
alors quand elle le voit, son palpitant manque un battement. pas d'amour, peut-être même pas d'affection. juste ce petit quelque chose qui la fait frémir quand elle pose le regard sur sa tignasse poivre et sel dans laquelle ses mains viennent se perdre.
elle s'approche, vient minauder autour de son maître. elle n'est pas docile ginévra, si ce n'est peut-être avec lui. elle le contourne, vient chuchoter à son oreille :
- tu veux bien m'ausculter ?
en ronronnant, l'envie de le sentir au plus profond de sa chair venant embraser son bas-ventre.
ses mains qui furettent, viennent se perdre contre la chemise. les doigts qui jouent avec les boutons, prunelles assombries par le désir. elle soupire, se recule. elle veut savoir si elle va bien alors elle ouvre son manteau, le pose nonchalamment, retire le bustier en dentelle qui lui couvrait la poitrine.
y'a la cicatrice sous son sein qui lui rappelle toujours l'épée de damoclès. y'a la cicatrice qui lui rappelle l'arrangement qu'ils ont passé, la dépendance qu'elle aura à jamais.
- InvitéInvité
18.03.16 15:47
through glass
i must confess, i'm addicted to this. shove your kiss straight through my chest. i can't deny, i'd die without this. make me feel like a god. music, love and sex. adrenalize me.