† Lorenza Santiago. Say something I'm giving up on you I'm sorry that I couldn't get to you oh Anywhere I would have followed you Say something I'm giving up on you And I, will swallow my pride You're the one that I love And I'm saying goodbye | ton âge : 30 ans ton surnom : Lorie ton job : Strip Teaseuse.... ou danseuse comme j'aime à me prétendre. feat : Alicia Vikander statut : célibataire... veuve. the player.ton pseudo : orianna ton âge : 26 ans inventé, pv, scenario ? : inventé ton avis sur le forum ? : un bébé coup de coeur |
tes tics, tes manies, tes envies : Ancienne danseuse étoile, je me suis habituée à la musique classique. Mieux, j'ai commencé à l'apprécier, jusqu'à ne plus pouvoir m'en passer maintenant. Elle me détend, me permet de ne plus penser et lorsque je suis envahie par ces sons, c'est le calme qui les rejoins bientôt. ✚ Incapable de croire en la parole d'un homme, je me délecte de les laisser miroiter mon être, lorsque mon âme les repousse sans cesse. Incapable de confiance, j'attaque la gent masculine avant de les laisser me séduire de leurs beaux mots et de leurs corps. Incapable de laisser mon coeur juge, je le musèle et ne laisse que l’acariâtreté s'exprimer. Le mépris et la colère dictent mes relations avec les hommes, lorsque la spontanéité m'a abandonné depuis quelques années. ✚ Je ne partage ma vie qu'avec un chien, un gros labrador noir qui chauffe une partie de mon lit et me gave de câlins jusqu'à ne plus savoir quoi en faire. Il s'appelle Mojo. ✚ Le strip tease n'est pas une carrière qui attire la sympathie ou le respect. Ce n'est jamais vraiment une vocation. Pour moi pourtant, c'est devenue une évidence, lorsque mon genou brisé ne m'a plus laissée l'occasion de danser selon mon talent. Dans ma folie incapable de solitude, la présence de tous ces mâles, à me regarder, me rassure autant qu'elle me dégoûte. Et le pouvoir que j'exerce sur eux dans ces moments, n'est qu'une douce vengeance sans fin.✚
Dans tes souvenirs, raconte-nous la première fois où tu as été confronté au « Mal ». Quelles étaient alors tes options et quel a été ton choix ? ✚ le mal prend divers visages, diverses formes... Le mien est séduisant, les traits fins et agréables, le ton poli et le vocabulaire fourni. Le mal s'appelle Mick et c'est dans une haine viscérale que je pense à lui. L'amour que j'ai pu éprouver pour lui n'est plus, ne ressemble plus qu'à un amas de chair. Les miennes, réduites en charpie par l'habile danse de ses poings. Mon choix se retrouvait réduit à la colère... ou la honte. La seconde m'a envahi toute entière et c'est dans une résilience détestable que j'ai courbé la tête... Que je l'ai laissé me frapper. Encore et encore... Jusqu'à ce que mon visage tuméfié ne soit plus que le reflet de mon incompétence... et ma stupidité. Tes choix de vie t'ont-ils déjà apporté des ennuis ? ✚ Les ennuis me suivent, je les attire comme un aimant attire à lui le métal. Longtemps j'ai cru que le destin était une pute. Et puis finalement, j'ai arrêté de le blâmer pour mes mauvais choix et ma stupidité chronique. Ce n'est pas la vie qui m'en veux, elle n'en a que faire de ma petite personne. Perdue dans une relation sans espoir, j'ai cru ma vie finie, complètement anéantie... Et bien sûr, je me suis réfugiée dans des solutions toutes aussi bêtes les unes que les autres, jusqu'à me mener en prison, ou dans le fond d'une ruelle, en piteux états. Les conséquences de mes erreurs sont souvent désastreuses et je me surprends à être encore en vie aujourd'hui. Quelle importance accordes-tu à l'humanité dans son ensemble ? Comment te comportes-tu socialement ? ✚ L'humanité se découpe en deux parties. Les hommes et les autres. La première moitié ne mérite que mépris et colère. La seconde reste floue. Dans l'ensemble, la solitude m'entoure, lorsque pourtant je recherche la compagnie à tout prix. La solitude m'effraie plus que de raison, mais la compagnie tout autant. Je tente donc de conserver un équilibre, en me mélangeant aux gens, sans pourtant m'impliquer. Serais-tu plutôt la « tête » ou la « main » ? ✚ La tête... dans une certaine mesure. Puisqu'il est désormais impensable pour moi de dépendre de quelqu'un, de laisser une autre personne dicter ma vie à ma place. Je dépends pourtant du bon vouloir de plus hauts que moi, pour conserver l'argent dont j'ai besoin pour continuer à survivre. Quelles sont tes pires craintes et tes plus grandes angoisses ? ✚ Les hommes. Je ne répèterai jamais assez la crainte qu'ils m'inspirent, tous, avec leurs beaux sourires et leurs traits attirants. Avec leurs belles paroles et leurs compliments. Aucun ne trouve grâce à mes yeux. Les anciens amis ne sont plus que poussière, d'autant plus après la trahison de l'un d'entre eux. Chaque once de confiance instillée en un individu masculin, s'est trouvée détruites de leurs mains si douces parfois... et si cruelles souvent. Dans ces adjectifs, le(s)quel(s) te définis(sent) le plus ? (indique les en gras) ✚ Improvisation, impétuosité, rêverie, instabilité, adaptivité, sens pratique, intuitivité, négligence, gaspillage, passivité, habitude, introversion.
be quick... or be dead.
A la fenêtre je contemple. L’extérieur s’est animé en ce début de soirée, pour ne montrer que l’euphorie et la débauche. Juste un soir normal dans une vie banale. A l’aube de mes 28 ans, c’est une tisane à la main, regard vers la nuit, que je cherche à passer le temps. Pour moi, la nuit ne commence que lorsque mon horaire de travail ne s’annonce. Dans un soupir, je m’intéresse à une silhouette dans la rue. Il lui ressemble… Cela ne peut être lui, mais quelque chose dans sa démarche me le rappelle inexorablement. Ma vue se brouille une seconde et il m’en faut une de plus, pour simplement me rendre compte que ce sont les larmes qui obscurcissent ma vision. D’un coup de main rageur, je les enlève jusqu’aux dernières et quitte mon refuge pour un miroir peu embellissant. « Fais chier ! » Les pensées que je dirige vers un passé douloureux, sont reflétées dans le tain, lorsque ma mine défaite s’impose. Combien de temps restera t’il ancré au fond de mes prunelles, dans un arrière plan amer de douleur à peine dissimulée ? Rien que la question hérisse une chair de poule malvenue, dans la simple crainte de le voir débarquer de nouveau dans ma vie. Lui ou un autre… Pour ce que ça changerait de toute façon. Je clos mes yeux, laisse la noirceur dissimuler une seconde mes traits lorsque dans un poing serré, je frappe le bois dur de ma commode. Le reflétant tremble, manque de s’écraser au sol dans sept années de malheur, mais il tient bon, reste droit et fier et enfin mes traits se détendent, juste assez pour nourrir l’illusion que tout va bien… Celle qui me suit depuis le drame. La boîte, négligemment posée sur le meuble, chancèle à son tour et s’ouvre, dévoilant la petite figurine de céramique. Les notes légères s’échappent de la boîte à musique, lorsque la représentation s’anime, réveillant d’autres démons, tout autant douloureux, presque autant enfouis.
Les prunelles fixées sur le petit bijou pétillent d’un éclat de nostalgie, que je nourris en me relevant, en arquant les bras en une position maintes fois arborée. Dans une routine que j’ai pu maîtrisé à la perfection je danse. Bouge de ces mouvements si compliqués, si beaux, si douloureux… Dans un saut de chat parfaitement maîtrisé, la réception trop dure me jette au sol dans un élancement insupportable. « Fais chier ! » Curieuse litanie que je ne peux empêcher, une répétition que je maudis en me relevant laborieusement. Dans une précaution exagérée, je pose le pied au sol, grimaçant sous la douleur encore présente dans ce simple geste. Dans un soupir par trop désespéré, je m’empêche de prendre mon téléphone pour annuler ma soirée de travail. L’argent, j’en ai besoin. Depuis cette chute aux enfers, guère prévue dans mes plans, je peine à simplement joindre les deux bouts. Trop habituée à dépenser plus que de raison, dans des mises élégantes, trop attachée à cette image classe que je m’efforce de répandre, en dehors de mon emploi. S’en résulte des dettes sans fond que je ne parviens pas à éponger… mais peu importe. D’une façon ou une autre, je m’en sortirai et continuerai dans cette voie que je dessine chaque jour.
Un courant d’air me fait frissonner, me rappelle la fenêtre ouverte devant laquelle je me suis perdue quelques minutes plus tôt. Mon esprit a tant divagué que cela semble une éternité. Dans l’ennui et le manque de joie de vivre, je m’enfonce doucement et me complais à demeurer ainsi pendant trop longtemps. Le goût de la vie n’est plus aussi attrayant, toujours pas assez agréable pour m’en délecter. La solitude et l’ennui pare mes journées, illuminent mes nuits et lorsque je referme la fenêtre, c’est d’un coup sec que je l’entrechoque au cadre, trop furieuse contre moi-même pour ne pas laisser éclater cette rancœur. L’heure est venue, non pas de me préparer pour ma nouvelle nuit trop agitée, mais pour le seul plaisir qu’il me reste dernièrement. Précautionneusement, un pas après l’autre, sans trop tirer sur ma rotule défectueuse, je me glisse dans la baignoire que j’ai remplie d’eau brûlante et cigarette au bec, je ferme les yeux sur le monde. Me plonge dans l’écoute de cette symphonie magnifique et j’imagine. Je me vois, dans mes souvenirs trop peu flous, dans une rythmique parfaite. Sautant, virevoltant, attirant regards et félicitations, je me plonge dans ce monde passé, que mon esprit aiguisé retranscrit parfaitement. C’était grisant, cette adrénaline que seul le ballet a pu me procurer. Et ses yeux… Posés sur moi du début à la fin. Amoureux et destructeurs. Une larme s’échappe de mes paupières closes, lorsque je retourne plus loin encore, lors de notre rencontre. Les compliments dont il m’a abreuvé, ont coulé sur moi comme l’arrogante que j’ai pu être à l’époque. Si ma façade de glace ne s’est pas fendillée, mon cœur de guimauve a fondu sous l’assaut pernicieux de ses mots mielleux et acidulés. Son charme a opéré sur le champ et le piège s’est refermé sur moi, avant que je ne puisse dire quoi que ce soit… Les plus belles et pires années de ma vie… « Soit maudit ! » Le murmure s’échappe de mes lèvres entrouvertes lorsque je me permets de retourner encore plus loin. Avant lui. Avant la colère. Avant la haine. Avant la solitude… Avant la détresse… Avant lui. Dans ce monde fantasmé, dans lequel je m’évade tous les jours. Loin de ma réalité…