sombre
Le deal à ne pas rater :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 Hz Google TV (Via ODR ...
499 €
Voir le deal

Avalon, if you are not a wolf, you will be eaten by wolves.

Invité
Invité
avatar
07.02.16 18:45

Avalon, if you are not a wolf, you will be eaten by wolves

Avalon, if you are not a wolf, you will be eaten by wolves. Tumblr_n0avm66OSU1t1xeswo1_500


Il a reporté son habituelle partie de Poker pour elle. En voilà, un sacré sacrifice… Ou peut-être que le jeu devait prendre une nouvelle tournure, en dehors des cartes ? C’est avec cette pensée que Rufus patiente paisiblement, debout au bord de l’eau comme s’il dominait toute l’étendue de son ombre. Est-ce une coïncidence que la nuit ait chassé les nuages ? Que la lune se trahit dans le ciel pour lancer sa lumière sur l’eau calme ? Rufus contemple son reflet avec un rictus apaisé aux lèvres. Le décor est presque trop poétique pour rencontrer Avalon. Trop romantique. Comme si la nature s’était dressée pour jouer elle aussi ; tout le monde se provoque. C’est peut-être à force de provoquer le monde. Sur cette amusante pensée, Rufus lâche une grimace avant de décrocher son regard de la lumière scintillant à la surface. Sa louve se fait attendre.

Il veille, attentif. Il est du côté des bois, en intrus, sûrement, puisqu’il  a gravi quelques clôtures pour rejoindre leur lieu de rencontre. Loin de penser que Mademoiselle puisse lui poser un lapin, il tente de ne pas se faire surprendre. Il est loin de connaître Avalon, mais a assez découvert ses penchants pour savoir qu’elle sort de l’ordinaire. Rufus ne sait pas à quoi s’attendre et cela le rend presque nerveux… A défaut de savoir distinguer la nervosité de la hâte.

Black était sur le point de gagner le casino, en habit de gentleman, comme à son habitude, lorsqu’il reçut l’énigmatique message d’une de ses partenaires de jeu. Rencontre au lac, dans une demi-heure… Difficile de ne pas répondre à l’appel. Difficile de ne pas céder à la curiosité. Pourtant, d’une certaine manière, il faisait preuve d’une naïve imbécilité : l’endroit, reculé, tapis dans l’ombre, était la place parfaite pour une agression ou un meurtre. Il pouvait se faire plumer en beauté, sans grande possibilité de s’enfuir ou se défendre.

Engouffré dans ses doutes et ses réflexions, Rufus trépigne. Il quitte sa posture de géant d’argile et se met à arpenter calmement le bord du lac. Face à ses inquiétudes, il devient de plus en plus attentif ; son palpitant s’emballe lorsqu’un oiseau quitte subitement son nid, s’envolant d’un arbre en poussant un cri qui déchire le silence. C’est ce qui trahit l’arrivée de la tant attendue Avalon.

Un premier regard nerveux, imperceptible dans la pénombre, lui confirme qu’elle est bien seule. Pourtant, comme par prudence, Rufus s’éloigne de quelques pas du bord, venant habilement à sa rencontre après un charmant salut de sa voix grave. « Est-ce qu’on va jouer aux cartes ? » il accompagne sa réplique d’un rictus amusé, non sans cacher un regard curieux. Il est bien déterminé à être rassuré quant à leur présence dans ce lieu (qui pourrait rapidement passer de poétique à effrayant, après tout).

Avalon-Jacy Wolf
It is madness for sheep to talk peace with a wolf. ∆
Avalon-Jacy Wolf
CARTOUCHES : 830


Bang bang.
TON JOB: gérante d'un casino et, accessoirement, blanchisseuse d'argent très sale.
TON AGE: vingt-neuf ans.
TES ENNEMIS, TES ALLIES:
09.02.16 13:31
† Avalus (euh ?)
Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ; il nage autour de moi comme un air impalpable ; je l'avale et le sens qui brûle mon poumon et l'emplit d'un désir éternel et coupable.
Avalon passe ses jours et ses nuits au casino. Repaire démoniaque, antre de la Bête, elle y arpente chaque couloir et y connait chaque mur. Il est son oxygène, sa nécessité et sa totalité. Somme toute, il est la partie la plus pleine de son être. Sans lui, Avalon abhorre ce vide qui parsème son cœur. Et là, installée à ses tables de poker dont elle mesure chaque recoin dans son esprit, dont elle dévisage chaque joueur et chaque gagnant potentiel, elle suffoque. Non pas d'impatience, non pas de crainte ni de panique. Elle suffoque d'enfermement. En elle naît ce sentiment abject qu'elle est exactement à sa place au moment précis où elle devrait y être. En elle naît la certitude du travail bien fait. Alors, elle se lève, arpente les couloirs d'un regard éteint, et telle la louve qui sommeille en elle, quitte l'enceinte du casino pour retrouver le désordre de la nuit.

Elle ne tarde pas à trouver une proie de taille. Sur son téléphone défilent les numéros de ses clients, ceux de ses amis, ceux des joueurs de poker qu'elle fréquente chaque soir autour de cette même table au tapis vert. Puis, d'un coup, lumineux, s'impose le nom de Rufus. Contact à moitié effacé, contact rarement contacté, elle se pose un instant, expire, en proie à une réflexion chaotique. Il est de ses hommes sensibles à ses charmes, de ses hommes prêts à se soumettre à ses foudres. Elle se joue de lui, de cet amusement sadique des chats pour leur souris. Elle se joue de lui et attend le moment opportun pour le coup fatal. Puis, le meilleur instant. La dévoration.

Une demi-heure. Une demi-heure de balade fébrile, de regards perdus, un temps infini pour réinstaurer en elle ce calme laconique qui peint son visage d'une assurance éternelle. En proie au doute, pourtant. L'ordre établi, la routine du Rosebud, la certitude d'une journée trop simple la tuent aussi sûrement qu'un pieu en plein cœur. Au lac, elle s'échappe. Loin d'elle les pensées quotidiennes, loin d'elle les tracas routiniers qui s'envolent au rythme du vent et longent l'eau claire qu'ils teintent d'une belle couleur bleuté. Elle retrouve un semblant de sérénité au contact des vagues délicieuses et délicates qui retirent le sable pour ne laisser derrières elles qu'un liserai de boue. La nuit l'enveloppe de son étreinte, et la louve retrouve son hardeur.

A son arrivée, un corbeau quitte sa branche dans un fracas éblouissant. Elle suit son envolée des yeux, geste naturel et surprenant qui fait naître un sourire éclatant sur son visage. Là, dans l'air pur, le vent se jouant de ses cheveux, la candeur de ses pieds foulant d'un pas serein la douceur du sable fin, là, vraiment, elle se sent bien. En elle renaît cette communion avec la nature qu'elle n'a jamais trouvé avec les hommes. Elle le voit, au loin. Rufus et ses habits de gentleman, Rufus et sa grosse carrure d'ours polaire, Rufus et ce visage plein de confiance, ce sourire emprunt d'une véritable gentillesse, qui se pare maintenant d'une once de méfiance. Cette invitation lui paraît obscure et inexplicable. A raison. « On peut, si tu veux, quoi que je n'avais pas envisagé cette option. Je pensais davantage à profiter de l'attrait des lieux, si tu le veux bien. » Ou pas, d'ailleurs. Sans attendre la moindre forme de consentement, Avalon retire sa robe. Elle se sent bien. Elle se sent pleine. Le casino loin de ses préoccupations, elle court pour rejoindre la fraîcheur de l'eau qui meurtrit son corps d'une morsure glaciale. Elle s'y vautre pourtant. Avec une avidité âcre. « Alors. Tu viens ? »

Invité
Invité
avatar
13.02.16 16:53
La dernière en date portait le joli nom de Sylvia. Rufus l’avait rencontré au travail ; leur relation, absolument banale et sans intérêt, s’était peu à peu enflammée tandis que la jeune femme cédait à des pressentiments justes et inquiétants. Elle flairait l’embrouille, chez Rufus. Pourtant, il était vu comme un homme sain et pur, assidu et travailleur, sans la moindre suspicion d’une quelconque traîtrise. Il maniait ses responsabilités avec habileté et était un cheval sûr. Apprécié par ses collègues, il restait cependant un mystère, puisqu’on ne savait pas grand-chose de lui, hormis cette sympathique façade. Rufus voyageait beaucoup puisqu’il était plutôt un agent de terrain et il se portait toujours volontaire pour des missions en surface ennuyeuses, à l’autre bout du monde, pour rencontrer des gens pompeux et désagréables avides de faire leur petit speech élitiste à souhait. Rufus n’était pas un homme chiant. Il ne dérangeait pas.

Et cela dérangeait Sylvia, précisément. Parce que Sylvia, elle, avait l’habitude de marcher sur les gens, de leur écraser les pieds en hurlant de faire plus attention la prochaine fois. Pourquoi est-ce que les autres mettaient-ils leurs pieds sous ses talons, n’est-ce pas ? Sylvia détestaient les gens superficiels, et surtout ceux qui faisaient semblant. Elle voyait ce Rufus, bel homme, convoité, apprécié voire admiré et elle ne comprenait pas pourquoi il s’obstinait à tenir les autres à l’écart, comme s’il entretenait son petit dégoût social comme un jardin personnel. Elle n’aimait pas ça. Alors elle allait, comme elle savait si bien le faire, mettre son nez de vingt centimètres dans les affaires de ce curieux bonhomme, histoire de lui apprendre la vie.

Rufus la trouvait odieuse. Elle était certes exceptionnellement attirante, mais son indélicatesse froissait le journaliste à chaque pas. Il n’aimait pas faire face à un adversaire agressif puisqu’il ne voyait pas d’enjeu dans une telle relation. Pourtant, Sylvia s’est finalement avérée avoir une grande finesse d’esprit, et, plus que tout, son instinct infaillible intriguait le voleur. Elle avait deviné ses criminelles intentions sans absolument aucun indice. Elle avait mis le doigt immanquablement sur la bonne carte.

Le jeu consistait donc à la mettre à l’écart de la vérité. Plus encore que de l’inquiétude (Rufus était assez paisible quant à ces accusations discrètes, puisque sa couverture était solide et que Sylvia n’avait pas la moindre preuve de ce qu’elle avançait. La prétendue intuition d’une écrivaine hystérique ne pouvait mener à ouvrir une enquête), Black voulait se faire le plaisir de briser cet instinct en l’orientant vers une fausse piste.

Encore aujourd’hui, il ne sait qui a véritablement gagné. Lui, en ayant réussi son objectif primaire, ou elle, partie avec son cœur, en jugeant après coup qu’il n’avait après tout pas le moindre intérêt.

Triste.

Il s’était donc promis, pour la neuvième fois, que cette ville le purgerait de son insatiable malédiction, et qu’il allait trouver quelqu’un d’assez faible et manipulable pour ne pas terminer de nouveau malheureux. Après réflexion, il s’était rendu compte que cette résolution était un nouveau piège, et qu’il valait simplement mieux rester seul comme le vieux loup qu’il était. Ne surtout rien tenter avec personne. Surtout pas.

Avalon était une belle femme, mais elle se rendait inaccessible, et Rufus se sentait rassuré par cette indépendance qu'elle avait vis-à-vis des hommes. Peu de rapprochement, affectivement et émotionnellement, était une bonne recette pour préserver ses penchants romantiques. De plus, ses travers extrêmes ne faisaient pas partie des habitudes du Loup. Rufus était plutôt bien parti.

Pour simple réponse à la réplique de la jeune femme, Rufus se permit un rictus entre satisfaction et curiosité. Voilà qu’elle ôtait ses parures sans la moindre pudeur, dévoilant un corps que Black avait longuement admiré. Il faisait froid et l’eau devait être glaciale. Il n’avait aucune envie de suivre Avalon dans sa folie.

« Mademoiselle… » souffla t-il en rejoignant lentement le bord du lac, observant la jeune femme depuis son perchoir, « il faudra plus que des jolis yeux pour me vêtir de ce manteau là. » Il montra l’eau froide du bout du nez, avant de revenir d’un regard espiègle vers Avalon. Il faudra un bon argument, mais il ne doute pas que la Louve trouvera celui qu’il faut.
Avalon-Jacy Wolf
It is madness for sheep to talk peace with a wolf. ∆
Avalon-Jacy Wolf
CARTOUCHES : 830


Bang bang.
TON JOB: gérante d'un casino et, accessoirement, blanchisseuse d'argent très sale.
TON AGE: vingt-neuf ans.
TES ENNEMIS, TES ALLIES:
23.02.16 13:08
† Avalus (euh ?)
Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ; il nage autour de moi comme un air impalpable ; je l'avale et le sens qui brûle mon poumon et l'emplit d'un désir éternel et coupable.
L'eau froide coulait sur son corps et chaque goutte étincelait sous les rayons de la lune. Elle aimait ces frissons qui parsemaient sa peau, gouttait à la fraîcheur qui meurtrissait ses seins. A cet instant précis, chacune de ses respirations lui donnait l'agréable sensation de revenir à la vie, loin des écueils et du stress du casino. Elle aimait ce grand bâtiment toujours mélodieux aux lumières agressives. Elle aimait les hurlements des victorieux et les pleurs des perdants. Elle aimait déambuler dans les couloirs sombres et décorés avec goût, faire claquer ses talons sur le sol gelé, et regarder tout autour d'elle le bruissement de la vie. Car c'était bien ça, ce que symbolisait le rosebud. La vie dans toute sa splendeur, tous ses extrêmes, toutes ses désillusions. La vie qu'elle avait récupéré de sa main après l'enfermement que lui avait fait subir son mari. La vie qu'il avait tenté de lui ôté, la vie qu'il faisait hurler dès qu'il posait sa main d'homme robuste sur son corps frêle et fragile de poupée. Avalon n'avait pas toujours été cette femme hautaine de poigne et de caractère, cette dame aux allures d'animal sauvage et indomptable. Autrefois, son visage pleurait en silence sous les coups de son époux qui pleuvaient sur elle, et elle refoulait sa voix, refoulait ses coups, de peur d'en récolter davantage. La terreur avait été son bourreau de longues années. L'hôpital, son ami. Les fractures, ses fidèles alliées.

Le froid de l'eau pâle revigorait tout son corps comme son esprit. Elle s'éveillait au son du vent dans ses cheveux humides, aux oiseaux roucoulant dans les branches, aux feuilles se berçant délicatement d'une mélodie sinistre et déprimante. Il faisait noir autour d'elle, partout. Seul la blancheur de Rufus attirait son regard, comme un papillon l'est par la lumière. Il était là, imposant, debout, ses grands bras musclés pesant le long de son corps. Elle devinait son visage impassible encadré de cheveux noirs toujours bien coiffés à peine secoué par les bourrasques du vent. Incapable de la rejoindre, il restait là, debout, seul, dramatiquement seul dans ce décor aux allures démoniaque. Il s'avançait vers l'eau, pourtant, d'un pas prudent et à peine confiant. Elle ne lisait pas en lui comme dans un livre ouvert. Elle ne le connaissait pas suffisamment. C'était peut être ça qui l'attirait vers lui : elle était bien incapable de deviner ce qui errait dans sa tête, ce qui se faufilait comme ombres dans les méandres de son esprit. Il l'intriguait. Loin d'être la chasseuse tissant sa toile pour emprisonner sa proie, elle finissait par se prendre à son propre jeu.

Il refusait bel et bien de la rejoindre. Refus qui, loin de l'agacer, la troublait. C'était un défi à vaincre, un chêne à abattre. Enraciné dans le sable, près de l'eau, il paraissait être là depuis mille ans, et n'être pas même soumis à la rudesse de ce vent hivernal. « J'ai plus que de jolis yeux à t'offrir. » Elle ne lui sourit pas, puisqu'elle ne rigole pas. Elle lui offre simplement la pureté de son visage humide, la douceur de ses lèvres, la tendresse discernable au fond de ses yeux (jolis, il l'avait bien compris), et la sauvagerie de ses cheveux épars. Sirène chasseresse, Avalon sort de l'eau, découvre peu à peu les courbes de son corps et la finesse de ses traits. Le lac lui arrive à mi-corps. Le haut de son corps frissonne tout entier sous la fraîcheur de la soirée, mais elle ne sent plus les éléments. Son esprit tout entier n'a qu'un seul but, qu'un seul objectif. Ses mains frôlent la surface de l'eau glacé, qu'elle jette sur Rufus sans lui laisser la moindre chance de s'échapper de cette étreinte forcée. Elle rit, comme une enfant, un rire qui fait écho sur la surface lisse de l'eau, qui résonne dans la profondeur de la forêt qui les avoisine. Ce soir, elle n'est qu'une gamine un peu fragile. Ce qu'elle n'est qu'à l'extérieur de l'enceinte caverneuse du casino, dans lequel elle s'enferme de son plein gré.

Contenu sponsorisé
Revenir en haut

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum