I heard you call my name ☇ Ellis Clearwater
- InvitéInvité
10.02.16 13:39
† ELLIS CLEARWATER
And God, tell us the reason youth is wasted on the young. It's hunting season and the lambs are on the run. Searching for meaning. But are we all lost stars trying to light up the dark?
- InvitéInvité
13.02.16 15:25
oser l'envie
En retard. C’est inexcusable. Et pourtant il en avait une d’excuse, une valable dont il pourrait se servir. Son métier est une excuse valable, et les urgences ne sont pas à prendre à la légère. Même quand il s’agit d’un chat coincé dans un arbre. Il n’a jamais été un amoureux des chats, il les a toujours eus en horreur. Et c’était visiblement réciproque. Il s’en sortait toujours avec quelques cicatrices au moment du sauvetage. Ce fut encore le cas aujourd’hui, ses avant-bras charcutés par un angora gris. Et il était rentré plus tard que prévu à l’appartement. Ça peut être tellement con un chat, tellement têtu. Puis il fallait toujours que ce soit lui qu’on envoie pour ces bestioles, sans doute à cause des jurons qui s’échappent de sa bouche dans des moments pareils. A le voir, Ellis, on n’imagine pas qu’il puisse être aussi grossier. Ses collègues s’en amusent à chaque fois.
Alors une fois rentrer chez lui, c’est la course. La douche, le choix de la chemise, de la cravate, du pantalon. Tout se fait en quatrième vitesse, il a encore les cheveux humides quand il s’observe dans le miroir du hall. Il est plutôt… convenable. Les cheveux en batailles, il refera sa cravate en arrivant. Ce soir, il sort avec une personne très spéciale pour lui. Une femme épatante à la fois simple et originale. Elle se voudrait transparente et invisible, et pourtant c’est impossible. Ellis, il voit cette aura qui se dégage d’elle. Il voit quelque chose qu’elle n’ose pas voir. C’est peut-être pour ça qu’il est parvenu à la convaincre. Parce que lui la voit. Parce qu’il y a quelque chose entre eux deux qui se passe. Ellis est fasciné. Depuis le premier jour, ils s’étaient accrochés. A ne plus pouvoir se séparer l’un de l’autre jusqu’à ce que la fatigue les trahisse.
Il était nécessaire de la revoir. C’est pour ça qu’il avait tant insisté pour qu’elle vienne, même si elle semblait réticente au téléphone. Elle avait fini par céder. La réouverture du Diamonds était le prétexte qu’il lui fallait. Il ne pouvait quand même pas y aller seul. Ni en mauvaise compagnie. Puis il fallait que ce soit elle, Madame Claude. Avec un sourire à faire fondre un iceberg. Et ce regard si doux. Honteux de la faire attendre, il se précipite après avoir garé la voiture. Et quand il la voit l’attendre, une moue impatiente aux lèvres, il rougit. Le rouge lui monte aux joues et il passe une main dans sa tignasse désordonnée et humide, il se dirige vers elle dans une démarche faussement assurée. Bonsoir, Mr Clearwater. Puis-je ? Il lui offre un sourire bravache, lève le menton alors qu’elle s’affaire de ses longs doigts fins au réajustement de ma cravate. « Vous êtes magnifique. Et je suis en retard. Je suis désolé. Je vous ai dit que vous étiez magnifique ? » Ce qui est vrai. Elle resplendissait.
Elle prend soin de son allure, le rendant un peu plus présentable, jusqu’à glisser son bras sous le sien afin de l’emmener vers l’intérieur le long du tapis rouge dérouler pour eux. « Je suis désolé… J’ai été retenu par un… chat. » Il observe sa réaction, un instant. « Non c’est vrai, je vous jure ! Mais les chats ne m’apprécient pas vraiment. » D’une main je remonte légèrement ma manche dévoilant des cicatrices fraichement désinfectées. Elle ne pourrait pas l’accuser de mentir, et ça n’avait rien à voir avec des griffes causées par des ongles manucurés. Il s’arrête un instant, saisissant sa main libre pour venir baiser ses doigts. « Merci d’être venue et de m’avoir attendu. Je n’aurai pas pu avoir plus belle cavalière ce soir. » C’est sincère. Il ne sait pas mentir aussi facilement que certains. Ce n’est pas dans ses aptitudes. Il n’est pas le seul à la regarder. Mais il est sans doute le moins critique, et le plus fasciné. Il y a quelque chose de différent chez elle, il le voit et l’apprécie, sans mettre de nom sur ce petit quelque chose. Parce que le mystère est excitant, il n’a pas besoin de mettre un nom dessus. Il ne veut que graviter autour de cette aura scintillante, jusqu’à ce qu’ils s’épuisent, jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien à se dire. Ce qui n’arrivera pas ce soir. « Et vous, votre journée ? »
Alors une fois rentrer chez lui, c’est la course. La douche, le choix de la chemise, de la cravate, du pantalon. Tout se fait en quatrième vitesse, il a encore les cheveux humides quand il s’observe dans le miroir du hall. Il est plutôt… convenable. Les cheveux en batailles, il refera sa cravate en arrivant. Ce soir, il sort avec une personne très spéciale pour lui. Une femme épatante à la fois simple et originale. Elle se voudrait transparente et invisible, et pourtant c’est impossible. Ellis, il voit cette aura qui se dégage d’elle. Il voit quelque chose qu’elle n’ose pas voir. C’est peut-être pour ça qu’il est parvenu à la convaincre. Parce que lui la voit. Parce qu’il y a quelque chose entre eux deux qui se passe. Ellis est fasciné. Depuis le premier jour, ils s’étaient accrochés. A ne plus pouvoir se séparer l’un de l’autre jusqu’à ce que la fatigue les trahisse.
Il était nécessaire de la revoir. C’est pour ça qu’il avait tant insisté pour qu’elle vienne, même si elle semblait réticente au téléphone. Elle avait fini par céder. La réouverture du Diamonds était le prétexte qu’il lui fallait. Il ne pouvait quand même pas y aller seul. Ni en mauvaise compagnie. Puis il fallait que ce soit elle, Madame Claude. Avec un sourire à faire fondre un iceberg. Et ce regard si doux. Honteux de la faire attendre, il se précipite après avoir garé la voiture. Et quand il la voit l’attendre, une moue impatiente aux lèvres, il rougit. Le rouge lui monte aux joues et il passe une main dans sa tignasse désordonnée et humide, il se dirige vers elle dans une démarche faussement assurée. Bonsoir, Mr Clearwater. Puis-je ? Il lui offre un sourire bravache, lève le menton alors qu’elle s’affaire de ses longs doigts fins au réajustement de ma cravate. « Vous êtes magnifique. Et je suis en retard. Je suis désolé. Je vous ai dit que vous étiez magnifique ? » Ce qui est vrai. Elle resplendissait.
Elle prend soin de son allure, le rendant un peu plus présentable, jusqu’à glisser son bras sous le sien afin de l’emmener vers l’intérieur le long du tapis rouge dérouler pour eux. « Je suis désolé… J’ai été retenu par un… chat. » Il observe sa réaction, un instant. « Non c’est vrai, je vous jure ! Mais les chats ne m’apprécient pas vraiment. » D’une main je remonte légèrement ma manche dévoilant des cicatrices fraichement désinfectées. Elle ne pourrait pas l’accuser de mentir, et ça n’avait rien à voir avec des griffes causées par des ongles manucurés. Il s’arrête un instant, saisissant sa main libre pour venir baiser ses doigts. « Merci d’être venue et de m’avoir attendu. Je n’aurai pas pu avoir plus belle cavalière ce soir. » C’est sincère. Il ne sait pas mentir aussi facilement que certains. Ce n’est pas dans ses aptitudes. Il n’est pas le seul à la regarder. Mais il est sans doute le moins critique, et le plus fasciné. Il y a quelque chose de différent chez elle, il le voit et l’apprécie, sans mettre de nom sur ce petit quelque chose. Parce que le mystère est excitant, il n’a pas besoin de mettre un nom dessus. Il ne veut que graviter autour de cette aura scintillante, jusqu’à ce qu’ils s’épuisent, jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien à se dire. Ce qui n’arrivera pas ce soir. « Et vous, votre journée ? »
(c) AMIANTE