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a little party never killed nobody (coca)

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13.02.16 19:29
CORA + BLANCA = COCA
You're gone and I gotta stay. High all the time. To keep you off my mind. Spend my days locked in a haze. Trying to forget you. I fall back down. Gotta stay high all my life. To forget I'm missing you.

Je me déhanche. J'en connais qui ferraient mieux de danser elles aussi, pour perdre un peu de leurs gros culs, au lieu de s’empiffrer de gâteaux appétitifs. Je bouge tout mon corps : bassin, fesse, hanches, avant, arrière, tête, épaules, bras, et mains qui tiennent à peine mon verre ; je n'épargne rien à leur douleur jalouse. Je ferme les yeux, oublie les cris et les rires, me concentrant sur la musique envoûtante. Depuis combien de temps suis-je là ? Plus je m’échapperais de leurs existences médiocres, mieux tout ira. Ma tête me lance, je ris à mon tour. Bois plus, ma fille, si tu veux oublier. Je bois. Le liquide chatouille et chauffe ma gorge, sans me rafraîchir. Un peu de la liqueur me coule sur le menton, je l’essuie d'un revers de main puis lèche mes lèvres, comme pour ne perdre aucune goûte de ce nectar. Attention à tes gestes ! Je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que l'on me regarde, que l'on m'imite, que je suis un centre d'attention. Si je danse, on danse, sinon non. Comme un ordre qui leur est intimé par ma seule volonté. C'est comme ça : la dominante est toujours suivie. Je suis un repère pour les autres filles ici. Certaines boivent plus pour être à mon niveau, d'autres ralentissent pour la même raison. Certaines s'arrangent dans la salle de bain pour avoir ce même trait d'eye-lyner et cette même bouche rouge. Mais à défaut d'avoir le matériel, elle n'ont pas le même cadeau de la génétique que celui qui m'a été fait. J'en ris et ouvre les yeux. Je croise le regards de garçons appuyant leurs désirs sur mes gestes. Eux ne me regardent pas pour les mêmes raisons que les filles ; ils jaugent au regard mon niveau de sobriété, espérant avoir le plaisir de passer la soirée avec moi. Plaisir que je ne leurs ferait pas. Ils croient vraiment qu'une fille comme mo… Je glisse, et me rattrape sur quelqu'un. Une fille. Je ris, pas elle. « Fait pas cette tête là quasimodo. », dis-je, ne sachant même plus différencier ce que je dis à voix haute et ce que je pense clairement. Elle grimace et me lâche. Je vacille et tombe presque, comme une enfant. Elle me regarde quelques secondes, et je perçois étrangement de la pitié dans ses yeux. Je ne connais ce regard que trop bien. Il m'est rarement directement adressé, il passe toujours par la mort de Maddie, bien que me visant. Mais peu de gens en dehors de mes proches ne l'osent. Je regarde mon verre. Il est à moitié plein, ou à moitié vide, selon l'envie. Puis je regarde la fille. Je ne met pas longtemps à me décider sur mon action à venir. Et tandis qu'elle se recule, pour se tourner, je lève mon verre, comme portant un toast en son honneur. Elle me regarde, inquiète. Les regards se tournent vers nous. Je bois une gorgée du verre, savoure, puis le lève à nouveau. Quelques macaques font de même alors qu'ils ne savent même pas pourquoi. Je lui dis : « Pourquoi tu m'as regardé comme ça ? ». Elle fronce les sourcils : « Pardon ? ». Je la regarde comme je regarderais un chiot venant de faire une bêtise, et pleine d'ironie, lui demande : « Tu voudrais peut-être que je te rafraîchisse la mémoire ? », et d'un mouvement sec du poignet, je déverse tout le contenu de mon goblet sur elle ; en souriant. Ma mère m'a appris qu'un sourire vaut toutes les insultes, qu'il faut toujours sourire, même quand le pire nous arrive. Alors, je souris presque constamment. Par contre, elle, elle ne sourit pas. Elle fait une affreuse grimace qui confirme sa patentée avec le dit Quasimodo, et s'éloigne en pestant. Certainement contre moi. Peut importe. Quelques idiots applaudissent et rient alors qu'ils n'ont pour la plupart rien compris à ce qui vient de ce passer. Une fille me demande même si je vais bien. « Ça irait peut-être mieux avec un whisky-coca sur la tête, qu'en penses tu ? », lui dis-je pleine de sarcasme. Mais par ses yeux ébahis je vois qu'elle ne comprend pas. Je lève les yeux au ciel et la pousse pour passer. Je me dirige entre les guenons et autres chimpanzés plus ou moins bourrés, jusqu’à l'extérieur, où tout est relativement plus calme. On m'adresse quelques regards, mais personne ne m'embête jusqu’à ce que je glisse mes pieds dans l'eau et m'assoie au bord de la piscine. Toute seule avec mon verre vide dans les mains, je respire un coup et attrape quelqu'un, peu m'importe qui, au passage pour qu'il aille me chercher un nouveau gobelet, plein cette fois.
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14.02.16 18:39

† Blanca & Cora
it's a long way down when you're alone and there's no air or sound down below the surface. there's something in the water, i do not feel safe, it always feels like torture to be this close.


Endormie. Blottie contre le corps chaud de son époux, Blanca semble paisible. Un visage angélique que rien ne peut sortir de ses songes. Rien sauf la sonnerie de son téléphone. Un moment d'incompréhension. Une impression de rêver. Puis le sursaut de son corps. L'avocat ne semble pas réagir. Il dort à poings fermés. Elle décroche. Au bout du fil, des sanglots. Une voix chevrotante. Une mélodie insupportable pour la brune. Cette dernière reconnaît la voix d'Aurora. Fille unique d'Alfio. Fille de mafieux essayant de grandir normalement. Fragile et timide. Solitaire le plus souvent. Un talent inné pour l'écriture. Elle fait danser les mots sur papier à défaut de savoir les dire tout haut. Blanca, elle aime cette gamine. Aussi surprenant que ce soit. Elle se revoit dans le regard fébrile d'Aurora. Elle s'imagine parfois à sa place. Alors, depuis bien des années maintenant, l'aînée a pris sa cadette sous son aile. Pour l'aider. Pour la faire avancer dans la vie. Et pour intervenir quand les choses pourraient mal tourner. Alors, cette nuit, elle sait. Elle sait qu'un truc tourne pas rond. La gamine murmure quelques mots. Blanca comprend tout de suite. Cora. Prénom venu se faufiler à bien des reprises dans le fil de la discussion. Peste sans nom, cherchant à intimider la solitaire. Petite peste oeuvrant de sa pseudo influence pour effrayer Aurora.  Petite peste, fille d'une flic.  Quelle coincidence. Oui Blanca, s'est renseignée. Elle n'a pas eu de mal à avoir des informations. Dont une capitale. La mort accidentelle de sa petite sœur. Une arme redoutable à utiliser, tôt ou tard. Aurora l'appelle au secours. Elle veut quitter cette soirée, sans devoir appeler son père. Elle veut s'exiler et arrêter de souffrir. Ce n'est plus qu'une requête. Ça devient une supplication. Alors la brune raccroche. Elle enfile ce qui lui tombe sous la main. Elle quitte la chambre sans prendre le temps d'embrasser son époux. Elle se rend dans le bureau et ouvre le coffre. De là, une arme se faufile dans son sac. Si l'emmerdeuse croit encore s'en tirer – elle fait erreur. Après quelques kilomètres, elle arrive sur place. En entrant dans la baraque, la musique est assourdissante. Un tel bruit qui se mêle aux rires des adolescents. Certains participent à des jeux d'alcool. D'autres s'embrassent à en perdre haleine. Comme si leurs vies en dépendaient. Blanca soupire. Son regard opale balaye le grand salon et elle voit directement Aurora. ssise. Recroquevillée au sol dans un coin. Des perles salées venant ternir ses joues vermeilles. Blanca s'abaisse à sa hauteur. D'un revers de la main, elle chasse ses larmes. « Va m'attendre dans la voiture. » Un ordre. Mais un ton compatissant. Elle donne son blouson en cuir à la gamine qui part dans la foulée. Trop impatiente de quitter cet enfer. De quitter cette débauche. Puis Blanca part en chasse. Telle une féline au milieu de la faune. Elle avance. Elle regarde les gens présents. Tous des fils à papa qui attendent de baiser pour la première fois. Toutes des filles à papa qui chialeront d'avoir perdu leur virginité avec des abrutis. Elle a envie de rire. Elle a envie de leur dire si vous saviez à quel point, vous connaissez rien de la vie, la vraie. Puis en une fraction de seconde son regard s'illumine. Elle esquisse un sourire. Un rictus carnassier. Un rictus criant à la vengeance. Elle voit la tête blonde au loin. Elle reconnaît ses attitudes de garce. Elle admire sa tête d'enfant ayant grandie trop vite. Sans prendre le temps de réfléchir, elle s'avance. Sa main empoigne la chevelure de Cora. Les regards deviennent médusés. Certains ne comprennent pas. Mais personne n'intervient. Elle n'écoute pas le cri de surprise de la gamine. Elle la traine dans les escaliers de toutes ses forces. Elle tire sur ses cheveux dorés comme la pire des tortionnaires. En arrivant à l'étage, Blanca ouvre la première porte. Elle pousse l'adolescente dedans. Sans ménagement. Sans douceur. Elle la fait quasiment tomber au sol. Blanca observe sa proie avec la froideur qu'on lui connait tant. Son visage est crispé par l'envie de couper court à ces conneries. De la faire redescendre de son piédestal. De l'amener à supplier. De lui montrer qu'elle s'en ait pris à la mauvais personne. Et que pour ça, elle va devoir payer. Le prix fort. Un prix dont elle n'a même pas idée. « Paraît que t'aimes bien intimider les autres ? » Qu'elle dit d'un ton dédaigneux. « J'suis certaine que tu dois y prendre ton pied. Voir des gens sans défense chialer à cause de tes conneries. Te demander d'arrêter à mesure que tu continues. Je me trompe ? » Elle laisse pas le temps à la gamine de répondre. Sa main empoigne sa gorge et elle serre. Elle serre fort l'espace de quelques secondes pour la faire cogner le mur derrière. Elle veut la faire souffrir. Pas que ce soir. Mais sur le long terme. Sans définir la durée. L'effrayer au quotidien. La contraindre à vivre le regard vers l'arrière de peur d'être suivie. Elle ricane. « Vas y montres moi de quoi t'es capable petite peste. » Elle s'attend à être insultée. Elle s'attend à être faussement malmenée. Elle en a rien à foutre. Elle attend que ça. Voir ce qu'elle a dans le ventre. Voir ce qui va dégager de ses tripes. Voir ce qui va sortir de sa bouche de pétasse égocentrique. Parce que Cora, elle se doute pas. Elle se doute pas que le pire reste à venir. Qu'elle va goûter la poussière et que son cœur deviendra ruines.
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15.02.16 0:00
CORA + BLANCA = COCA
You're gone and I gotta stay. High all the time. To keep you off my mind. Spend my days locked in a haze. Trying to forget you. I fall back down. Gotta stay high all my life. To forget I'm missing you.
Je ne comprend rien à ce qui m'arrive. Une main inconnue me tire de nulle part et fait de moi sa marionnette. Je suis soudainement inarticulée, simple jouet. Je cri de surprise, une exclamation muette, car l'alcool efface momentanément toute douleur. Je ne suis plus qu'un pantin qui se laisse faire, qui ne comprend rien. Les éléments s’enchaînent trop vite pour mon cerveau massivement imbibé d'ivresse, qui tourne alors au ralentis, tout comme l'espace et les gens autour de moi. On me cogne comme une poupée, me jette au sol comme un chiffon. Je sens mes os s'enfoncer dans le sol, et le choque, émettre comme une onde dans tout mon corps, pour venir se loger dans mes tempes. Qui me fait ça ? Ma vision est trouble, mes sens diminués. Pour quelle raison, surtout ? Une voix résonne jusqu’à mes oreilles. Une voix inconnue, bien trop violente et dure pour être celle d'une personne de mon age. Elle me pose une question : « Paraît que t'aimes bien intimider les autres ? ». Je ne répond pas, j'essaie de comprendre. Intimider les autres ? Ça voudrait dire que je fait peur ? Mais je ne suis en rien responsable de cette faiblesse chez mes camarades. Elle continue, et m'acerbe quelque chose que je ne comprend qu'en partie. Cependant, je distingue à son ton qu'elle n'attend pas de moi une réponse à sa haine. Sa main se porte à ma gorge, violemment, soudainement, qu'elle se met à serrer, simplement. Je sens mon sang ne faire qu'un tour, monter jusqu’à ma tête et y rester. Mes poumons s'affoler, à leur tour. Ma tête cogne contre un mur, je me sens vaciller, partir. D'un mouvement d'adrénaline, je porte mes mains au siennes, et tente en vain de la griffer. « Vas y montres moi de quoi t'es capable petite peste. ». La voix la femme est sèche, et n'a d'ailleurs plus rien d'une intonation humaine à mes oreilles.

Elle est monstrueuse.

Ses doigts relâchent un peu la chaire pétrie de mon cou, comme pour me laisser parler. Son regard se plonge dans le mien, dans l'attente de tirer quelques chose de moi. Mais je ne peux rien dire, ma tête est trop sonnée pour une quelconque réaction. Mon corps cela-dit lui, privilégie mes besoins primaires. C'est alors que je me retrouve à vomir non pas un flot de paroles mais un flot d'alcool sur la personne en face de moi. Le bruit est assourdissant et rompt promptement le silence. Nous restons toutes deux béates quelques instants, ne sachant ni quoi faire, ni comment réagir, du moins pour ma part. Par réflexe, je porte ma main à ma bouche, comme voulant me retenir d'en faire d'avantage. Le fait de m’être si brusquement vidée sur cette femme à le don de la faire me lâcher. Portant immédiatement la main à mon cou pour retrouver une  respiration correcte, je m’efforce de retracer les événements qui viennent de m'arriver. Mon corps se remet alors à fonctionner correctement, mon sang à circuler aisément. Par réflexe, je tente de reculer mais me retrouve collée contre le mur. Ne sachant quoi faire et ce que me veux cette femme, je choisi le mode de défense que je ne connaît que trop bien, et répond ironiquement à sa demande précédente, bégayant et articulant difficilement  : « Visiblement... je suis capable de vomir sur les gens sans aucun remords. », et trouvant mes propos et mes actes très idiots, je me met à rire. Un fou rire comme il y en a peu, qui vient du fond du cœur et qui se trouve incontrôlable. J'ai l'impression de rêver. L'alcool me désoriente totalement. Ce femme qui m'est inconnue vient de étranger et moi, je ris ; mais à deux fois y penser, mon rire à également tout du rire nerveux, prouvant ma peur et ma faiblesse. Toutefois, ma pire faiblesse ici, elle celle de ne pas encore réaliser ce qui est entrain de m'arriver, et surtout de ne même pas envisager la suite.
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