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02.02.16 20:35

† some kind of heaven.
ksenia travieso et ivan travieso
Il y avait le ciel qui se dessinait devant ses yeux morts. Il y avait cette étrange odeur qui flottait dans les airs. Un parfum d'ivresse et de pourriture, à l'image de ce corps mort qu'il était. Comme un cadavre plongé dans le néant, comme un cœur agonisant, il attendait. Allongé sur le sol crasseux, jonché de mégots de cigarettes et de bouteilles vides, il attendait encore et toujours. Il attendait et rien de plus. Ses journées n'étaient que de l'attente. Ses journées n'étaient que de la démence. De la folie qui coulait dans ses veines, de la rancœur qui teintait son visage. Le manque de l'autre était de plus en plus fort. Il étouffait chaque seconde. Le manque d'air. Le manque d'elle. Au-delà de tout. L'âme solitaire, l'âme éphémère qu'il était. Il la voulait. Il s'en consumait. Il en brûlait de désir. Comme un vide dans son torse. Comme un vide entre ses reins. C'était elle ou rien.
C'était elle et l'autre. L'autre. Sa beauté suprême qu'il rêvait tant de revoir un jour. Sa beauté suprême pour qui il avait perdu son cœur. Son amour de toujours. Celle qui le hantait désormais. Comme un cadavre animé, comme un corps malade. Comme un fantôme, il rampait au travers des rues. Il venait de quitter son appartement. Il s'était réveillé d'une énième ivresse. Il ne les comptait plus, l'alcool était son sang aujourd'hui. L'ivresse était son secours. L'ivresse pour oublier, l'ivresse pour se faire pardonner. Pardonner des erreurs du passé. Même s'il était dans l'illégalité, avec son alcool adoré. Même s'il était en tort. Avec sa maîtresse adorée. Il avait merdé. Comme toujours. Il avait désiré. Un peu trop. Comme toujours.
Le soleil était dans le ciel depuis longtemps déjà. Il était las de ses quatre murs. Il avait besoin de sortir, même si sa démarche était tremblante. Même s'il n'était pas sûr de lui. Il avait vagabondé jusqu'à la grande place. Où il récoltait les cadavres des pendaisons. Ces corps morts qu'il chérissait tant. Qu'il enterrait six pieds sous terre, lui, fossoyeur pathétique. À peine capable de tenir une pelle entre ses mains. Il se faisait rire. Il se faisait pitié. L'âme pitoyable. Il y avait une foule autour de lui. Des visages qu'il évitait. Des regards qu'il refusait. Mais parmi les silhouettes qui se dessinaient devant lui, l'une d'elle attira son attention. C'était elle.
C'était la femme.
La femme qu'il aimait plus que tout au monde.
La femme qu'il avait brisé.
Lentement, il s'approcha d'elle. Elle lui tournait le dos, mais il aurait reconnu ses courbes parmi mille demoiselles. Elle était unique. Elle était sublime. Elle ne l'avait pas vue ou peut-être qu'elle l'ignorait. Il n'en savait rien. Il ne savait plus. Il était perdu. Il errait. « Ksenia ? » murmura-t-il, entre ses lèvres mortes. Il posa une main tremblante sur son épaule, pour qu'elle se retourne. Au fond de son torse meurtri, une bien horrible symphonie résonnait. Il était paniqué, lui, cadavre animé. Son cœur s'affolait.

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09.02.16 3:31

† some kind of heaven.
ksenia travieso et ivan travieso
Les jours qui filent et la rage qui ne quitte pas le corps, qui laissent sa trace sur la peau et le goût de l’amertume entre les lèvres. Le rejet que tu n’acceptes plus et la justice que tu t’amuses à offrir, les hommes à briser, les gommes à tuer. Révéler la nature parfaitement cachée. L’endroit parfait pour elle. Ville pourrie par le vice, par les autres en quête de sensations fortes. Comme lui. Comme le traitre qui lui servait de mari.
La vie qu’elle reprend en main. L’homme à ses côtés. L’homme pour l’aimer de cet amour malsain, parce qu’elle ne sait rien attirer d’autre en son sein. Que les connards. Que les crapules. Elle l’aime. À sa façon. Avec cette pierre qui lui serre de cœur. Ce diamant noirci par les affronts de son abruti de mari. Elle le déteste. Elle l’aime. Elle se complait de sa souffrance. De ce manque qu’il ressent et de cet état pitoyable qu’il affiche. Elle s’en fiche. Plus de main pour lui tendre, plus rien à lui donner, que la haine qu’elle sait éprouver.

La statue qui déambule dans la ville, vers la demeure qu’elle se dirige. Les talons qui s’enfoncent dans la crasse du sol, la robe pour filer contre les courbes parfaites. La poussière qui se soulève sous les pas, la crasse qui colle à la peau laiteuse de ses jambes. La mante religieuse. Séduire pour mieux les bouffer. Séduire pour mieux les tuer. La rage qu’elle balance au visage, la haine qu’elle leur colle à la peau. Que lui pour rentrer dans sa vie, que l’homme qui l’attend à la maison. Lui qui sait tout. Lui qui en sait trop. Il sait la rage. Il sait la vengeance. Elle sait les pourritures de son âme. Ils se savent. Ils s’acceptent. Dans cette relation étrange. Celle qui comble le manque.
« Ksenia?» Le souffle qui se coupe et le goût de rage qui bloque la gorge. Les pas s’arrêtent alors qu’elle sent la pression de la main sur son épaule. Cette sensation de brûlure. Cette sensation que sa peau ne fait que brûler sous le contact de ses doigts.
Elle ne se tourne pas. Pas tout de suite. Poser les masques sur son visage. Faire semblant. Ne pas laisser paraître les sentiments qu’elle laisse enfouis, qu’elle refoule. Plus de chance à lui offrir. Plus de chance à lui donner.

 Les talons qui tournent, le corps qui suit le mouvement et le regard qui glisse sur les traits du visage qu’elle connait trop bien. L’indifférence qui teinte le visage, rien pour le laisser s’accrocher, rien pour laisser croire qu’elle aime encore, qu’elle sait aimer. La bague qu’elle ne porte plus au doigt. Il peine à tire debout. Les pas qui se font instables. Il vacille et elle recule. Pour imposer une distance, pour ne pas sentir son souffle infesté par les vapes de l’alcool.
« Tu fais pitié.» La colère dans la voix et les bras qu’elle croise contre sa poitrine. Elle n’a pas envie de lui parler. Elle n’a pas envie de le voir. Rien. Rien d’autre que la femme bafouée. Rien d’autre que la femme brisée. « Qu’est-ce que tu veux? J’ai autre chose à faire. Tu devrais allez prendre une douche.» Le regard qui se fait froid. Le regard qu’elle n’arrive pas à détacher de lui. Elle sait Ksenia, elle sait qu’elle ne saura plus aimer un autre. Elle sait qu’elle ne saura plus jamais aimer de la même façon. Le cœur éclaté. La femme bafouée.

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