† snezhana bates the only thing you have to be afraid of is me. | ton âge : soixante-huit ans. ton groupe : how do you shot the devil in the back, langue de pute, coups de pute. ton surnom : la salope de tous les côtés, mais le plus souvent, ana, à cause de toutes ces feignasses incapables de prononcer un putain de prénom. ton job : ancienne agent illégale du kgb pendant la guerre froide, elle a été assez intelligente pour se barrer du coté de l'ouest et se faire une place au soleil en échange d'une coopération cruciale. elle n'a jamais lâché son boulot d'espionne, vend encore des informations à prix d'or. feat : jessica lange. statut : veuve par choix.[/size] the player.ton pseudo : oona babylone. ton âge : dix-sept ans[/size] inventé, pv, scenario ? : inventé. ton avis sur le forum ? : contente qu'il soit de retour. |
tes tics, tes manies, tes envies : La vulgarité, chez elle, elle ne s'exprime ni par le corps, ni par les actes, mais par les mots. Les mots, toujours les mots, ceux qu'elle maîtrise tellement bien, les meilleures armes qu'elle ait jamais connues, plus tranchantes qu'une lame, causant bien plus de dégâts qu'une balle. Snezhana est du genre à vous insulter en cinq langues différentes pour le plaisir, juste parce qu'elle n'aime pas votre gueule. Elle lance des «putain» et des «vas chier» à chaque personne qui l'emmerde parce qu'elle est comme ça, appelez-ça franchise russe ou filtre inexistant, elle n'en a rien à foutre ✚ Aussi loin qu'on puisse se souvenir de Snezhana, elle est toujours apparue une cigarette vissée entre ses deux lèvres. Son petit étui, son petit briquet, son gros problème de tabagisme. Elle fume clope sur clope, aussi caractéristique que son vocable tranchant. Une odeur reconnaissable, un geste familier, le bruit de friction contre la molette du Zippo. Toute une légende qui s'est construite à travers les années, bon gré malgré. Parce que oui, c'est une légende, son nom est apparu dans plusieurs bouquins, rien que ça. ✚ Sur le terrain pendant plusieurs années, plantée aux États-Unis comme une rose dont on attendrait qu'elle déploie ses épines au bon moment, elle était celle qu'on envoyait pour foudre le bordel dans les esprits. Des mots, des regards, des techniques. Elle retournait les futurs agents avec une facilité déconcertante et lorsqu'elle butait sur un esprit plus rude, moins malléable, elle travaillait plus dur. Car la vérité est la suivante : si personne ne peut entrer dans la tête de Snezhana, elle veut absolument que l'inverse soit vrai, et qu'elle puisse s'infiltrer dans chaque esprit vivant. Une fois du côté des Américains, et après avoir épuisé ses informations utiles, on l'a assignée à une cellule psychologique, jusqu'à pousser le vice pour qu'elle gère des interrogatoires. Au fur et à mesure, les gens avouaient sans qu'elle ait à dire un mot, un regard suffisait. Snezhana faisait peur, et fait toujours peur. ✚ Rien à foutre des règles, Snezhana se promène toujours avec sa canne-épée. Elle ne tient plus l'alcool, a un chien (Nikita) et soupire à chaque fois qu'elle sent l'alliance à son annulaire. Le mariage, les enfants, c'est une belle connerie. Retenez ça. ✚ La manipulation, le mensonge, la suggestion dissimulée, elle a ça dans le sang, à tel point qu'elle ne décrochera jamais. Les États-Unis lui ont offerts un avenir assuré en tant qu'agent puis, plus tard, simple consultante l'âge de la retraite venu puis, pour payer ses clopes et quelques autres babioles, elle vend des informations au plus offrant, enquête, fouine, retourne et détruit des esprits. ✚ Elle a pleinement conscience que le monde est pourri de tous les côtés, que ce soit par l'argent, l'égo, l'idéologie ou simplement l'égoïsme pur et dur, et elle a décidé de faire partie de ces gens s'élevant au-dessus des faibles. Lorsque Snezhana rentre dans une pièce les bouches se ferment, les paroles s'envolent et disparaissent. Lorsqu'elle se racle la gorge lascivement, on reconsidère les options, lorsqu'elle tire le pommeau de sa canne, l'acheteur revoie son offre à la hausse. Elle a toujours trouvé ironique le fait d'être une soviet', transfuge, se ralliant aux États-Unis, et profitant finalement d'eux pour montrer à quel point les russes sont sournois. Tout le monde le sait mais personne n'ose le lui dire. ✚ L'arrogance dans sa voix, ses gestes, la manière qu'elle a de sourire, regarder de haut ou ricaner. On connaît son nom, on sait d'où elle vient, ce qu'elle est prête à faire. Elle a un carnet d'adresse démesuré, a un moyen de pression sur chaque personne qui pourrait lui attirer des problèmes ou se retourner contre elle. Snezhana n'est définitivement pas née de la dernière pluie, elle travaille à l'ancienne, et gare à celui qui se joue d'elle. ✚ Elle s'est forcée à épouser un américain pour faire bonne impression et se montrer réellement intégrée, elle lui a même donné des enfants, un garçon et une fille. Les trois l'ont déçus par la faiblesse et la médiocrité contre lesquelles elle n'a jamais rien pu faire, comme si son passé n'était pas digne d'être ressassé, comme si son expérience de la nature humaine n'était qu'un épais tissu de calomnies qui ne ferait que les pervertir. Son mari en est mort. Ses enfants suspicieux. Le seul salut qu'elle trouve aujourd'hui dans la famille, c'est son petit-fils. Lui a soif d'apprendre. Lui n'a pas peur du mal, il veut l'apprivoiser, comme sa grand-mère. Et s'il y a encore quelque chose qui puisse mettre Snezhana hors d'elle, c'est de l'imaginer en danger.
Dans tes souvenirs, raconte-nous la première fois où tu as été confronté au « Mal ». Quelles étaient alors tes options et quel a été ton choix ? ✚ C'était un Mal invisible, sournois, secret. Une entité qui se nourrissait d'informations, qui chuchotait et colportait des rumeurs pour plonger l'ennemi dans les méandres d'une machination dont seuls d'autres ragots pouvaient les sortir. La Mère Patrie contre les États-Unis. Espions contre espions, monde de faux semblants et de trahison bien plus représentatif du Mal qui règne dans ce monde de corruption que n'importe quel conflit armé. Se terrer ou se battre. Se coucher ou se dresser contre la menace. Devenir un esclave à la merci des ricains ou servir le bien commun en devenant aussi pourrie qu'eux. Tes choix de vie t'ont-ils déjà apporté des ennuis ? ✚ Les regards appuyés rivés sur elle, les messes basses dans l'assemblée, faut-il la torturer, faut-il la tuer, faut-il l'utiliser. La seule décision de changer de camp était ce qui pouvait le plus clairement signer son arrêt de mort. Les reflets dans les vitres de voitures, les yeux jetés vers les angles morts. La méfiance dans chacune des nouvelles rencontres, la suspicion dans chaque sourire. La Mort s'est souvent faufilée près d'elle pour ne jamais la toucher, pas encore. Quelle importance accordes-tu à l'humanité dans son ensemble ? Comment te comportes-tu socialement ? ✚ Les faibles et les forts. Ceux qui sont cantonnés à une vie banale de petit cadre ridicule, et ceux qui jouent sur le grand échiquier mondial, avec des ambitions bien plus grandes qu'avoir une maison et un jardin. L'Élite et le commun des mortels. Eux ne valent pas la peine, il faut avoir un minimum de valeur pour espérer l'intéresser, car celui qui se dresse devant elle sans rien à lui offrir, elle le scalpe et passe un talon, puis un autre, au-dessus de sa dépouille sanguinolente de bons sentiments. Snezhana n'a jamais prétendue appartenir aux paysans et a toujours renié ses origines, car à défaut de choisir son passé, on forme son futur à l'image de ce que l'on est. Un monstre calculateur et opportuniste. Serais-tu plutôt la « tête » ou la « main » ? ✚ Jouer des mots plutôt que des poings pour s'assurer un avenir durable, une place de choix dans le grand monde des secrets et des trahisons pour mieux y participer. Ses talons ne lui permettent plus de se mettre en garde et de frapper, toute son envergure réside dans son intellect et son hypocrisie. Quelles sont tes pires craintes et tes plus grandes angoisses ? ✚ Qu'on lise dans ses pensées, qu'on perce la bulle protégeant l'esprit qu'elle a mis des années à se forger. Qu'on voit clair dans son jeu. La seule idée de devenir prévisible et de perdre l'emprise qu'elle peut avoir sur les autres lui fait peur, lui rappelle à quelle point elle était faible et sans défense avant d'apprendre à se servir des mots comme d'armes. Qu'on lui arrache ce qu'elle mérite, et ce qu'elle veut transmettre, son petit-fils. Dans ces adjectifs, le(s)quel(s) te définis(sent) le plus ? ✚ Improvisation, impétuosité, rêverie, instabilité, adaptivité, sens pratique, intuitivité, négligence, gaspillage, passivité, habitude, introversion.
be quick... or be dead.
Elle laisse sa tête tomber contre la fenêtre en tirant sur sa clope. La route défile devant ses yeux, elle compte chaque nouveau trait qu'elle voit passer, enfin elle fait ce qu'elle peut. Perdue dans ses pensées elle finit par baisser le volume de l'autoradio.
« Bordel, me dis pas que c'est ce que les Américains écoutent aujourd'hui… De mon temps on avait au moins Phil Collins, des conneries de ce genre-là. Et on se demande pourquoi j'ai pas confiance en l'avenir… » Il accélère pour la faire taire, parce qu'il sait très bien en voyant ses doigts se crisper sur la banquette qu'elle a peur qu'il égratigne son bébé. Sa Chrysler Newport, son trophée de guerre. Une des choses qui lui font aimer les États-Unis.
« Tu peux dire ce que tu veux, mais je pourrais pas vivre sans ça. J'veux dire, le communisme ne pourra jamais offrir une telle musique. Ca vit, c'est bondissant, ça me donne de la joie de vivre. » Elle soupire, mais elle peut bien lui accorder ça. Snezhana est exigeante avec lui, mais c'est pour ne pas qu'il ne finisse comme son fils. On dit toujours que les enfants sont la plus belle réussite d'une mère, et malgré toutes ses convictions ça l'a désolé de ne pas pouvoir vérifier ce proverbe. A la con. La vérité c'est que ce n'est pas une mère dans l'âme, loin de là. Elle a laissé à la discrétion de leur père l'éducation de Danny et Katja, parce qu'elle avait du travail. Des gens à torturer, des cachotteries à revendre. Elle avait honte de ce mari qu'elle avait à peine choisi, honte de ces gamins trop faibles pour se battre. Du coin de l'oeil elle observe Milan. Au moins un pour sauver l'honneur familial. Disparaître sans avoir un digne successeur ? Plutôt crever, putain.
Dix minutes plus tard, elle rouvre son étui à cigarettes et le temps à son petit-fils, qui en prend une. Elle les allume toutes les deux de son zippo doré, la fumée se mélange dans l'habitacle de la voiture.
« Je suis sûr que Papa va appeler les flics. Pour me retrouver, j'veux dire. Putain, pour une fois que je prends une décision, lui qui dit tout le temps que je suis immature, bla bla, que je ne ferai jamais rien de ma vie, bla bla… » Snezhana sourit parce que ses enseignements portent leurs fruits. Lui comprend, lui met en pratique ce qu'elle cherche désespérément à apprendre à quelqu'un.
« S'il m'avait écouté, il aurait déjà compris que tu te fais passer pour plus con que tu ne l'es vraiment. Seulement, il a toujours fait la sourde oreille. Maman, t'es qu'une sale manipulatrice, Maman, t'as un coeur de pierre.
Pendant dix-huit ans, t'imagines ? J'ai eu raison de le foutre à la porte, au moins il a pu apprendre à s'endurcir. » Elle tapote sur la cigarette pour faire tomber la cendre, Milan le fait quelques secondes après.
« Qu'est-ce que je vais faire de ma vie, Babouchka ? Je dis pas que ce que tu m'apprends est inutile, loin de là, c'est juste que… Tu penses vraiment que chercher le mensonge dans chaque conversation c'est justifié ? Parfois, il arrive que les gens soient honnêtes, non ? » Elle est fatiguée. Les doigts tendus contre la cigarette, le regard perdu dans le vide de la forêt qu'ils traversent.
« On en a déjà parlé, Milan. Ce monde est pourri. Vraiment. Crois-moi. Pendant les quarante derrières années j'ai assisté à l'auto-destruction passive de la société. La guerre, je l'ai vécue de l'intérieur. J'ai vu les miens se faire buter, j'en ai buté encore plus. Les mensonges, les pièges, les fourberies… Tu n'as pas idée à quel point ils étaient répandus. Ils le sont toujours. Personne n'est honnête, c'est dans la nature humaine. Nous, l'humanité, ne sommes qu'une bande de clébards qui tournons en rond dans une pièce, qui nous mordons la queue. Et parmi ces putains de clebs, il y a les gens comme moi. Comme toi. L'élite. Arrête de te poser des questions, tout ce que tu as à savoir, c'est que tu as de la chance de faire partie des gagnants. Alors ton père, il peut aller se faire foutre. Lui a refusé la main que je lui ai tendue. » Milan tapote un rythme sur le volant pour combler le malaise qui s'est installé. Il est gêné parce qu'il sait qu'il l'a énervé, même si elle ne le montre pas. Il a peur d'elle quand elle est comme ça. De toute façon, elle fait toujours peur à tout le monde.
« Bon, gares-toi sur le bas côté, je prends le volant. J'ai mal aux doigts à force de les agripper à la banquette. Tant pis, on arrivera moins vite à Cliffshire, mais au moins je suis sûre que mon bébé n'aura rien. ». Ils échangent leurs places, Snezhana met une cassette dans l'autoradio.
I can feel it coming in the air tonight, oh Lord
And I've been waiting for this moment for all my life, Oh Lord
Can you feel it coming in the air tonight, oh Lord, oh Lord
Well, if you told me you were drowning
I would not lend a hand
I've seen your face before my friend
But I don't know if you know who I am